Les toiles Générationnelles

Dis-moi, grand-maman 

Des histoires lointaines 

Nos contes des ancêtres 

Pour m'enraciner, m'ouvrir 

Raconte-moi tes mémoires vivantes 

Comment c'était la vie dans le temps 

C'était quoi l'amour, le plaisir, le désir 

Ça veut dire quoi être femme pour toi

C'était comment d'être la mère de ma mère 

Est-ce que le féminisme existait pour vous 

Est-ce que tu craignais les hommes aussi 

C'est quoi ta connexion au féminin sacré 

Je suis une femme aujourd'hui 

Mais je ne sais pas trop l'être 

Je suis perdue dans mes rôles 

Et je ne sais plus me retrouver 

Donc, je viens te voir comme ça 

Peut-être que tes histoires crues 

Pourraient me donner des réponses 

Aux questions inconnues, oubliées 

Peut-être qu'aujourd'hui 

J'ai le cœur, les oreilles 

Et les yeux plus ouverts 

Pour écouter ta sagesse 

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Oh, ma petite chérie d'amour 

Tu viens avec toute une affaire 

Ce n'est pas juste une question 

Tu cherches une démystification 

Ce genre de truc ne se discute pas 

Dans le secret qu'entre toi et moi 

Dans notre culture, chez tes aïeux 

Les femmes sont des cocréatrices 

Alors, prépare un espace sacré 

Dans le confort et dans l'amour 

Invite ta mère, ta sœur, sa fille 

Ton autre grand-mère, tes tantes 

Et quand tu auras ce cercle ouvert près de toi 

Je viendrai aussi te partager à ce moment 

Ce que tu voudrais que je t'explique encore 

Ou peut-être tu le comprendras seule rendu là 

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Ok. Faisons cela comme ça, grand-maman 

Mais, rendu là, j'invite ta mère à toi aussi 

À cette réunion de notre féminité familiale 

Tu as parlé de toutes sauf elle... pourquoi? 

Oh toi là, ma petite crisse d'innocence 

Toujours avec tes twists et tes surprises 

Qui vas direct là où ça fait encore si mal 

Qui vois clair à travers n'importe quoi 

Mais oui, certes, invite ma mère aussi 

Comment pourrait-on même prétendre 

De pouvoir se parler des vraies affaires 

Sans honorer la sagesse qui vient d'elle 

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Un beau jour ensoleillé, chaudement 

On se retrouve entre nos femmes 

Assises, ensemble, quelque part 

Tissant des broderies si splendides 

Personne n'ose briser le silence noir 

À part les chants criants des oiseaux 

À part le vent dans les feuilles fleuries 

À part la femme qui se met à chanter 

Cette vieille qui a une voix intense 

Qui vient des profondeurs oubliées 

Elle crée des vibrations pénétrantes 

Qui ouvrent nos âmes et nos cœurs 

On pleure déjà juste à la ressentir 

À se laisser envahir par ses chants 

On ne sait pas trop encore pourquoi 

Ça a un effet aussi mystérieux sur nous 

Cette vieille était la mère de mon père 

Cette femme forte de la forêt sauvage 

Elle créait en dansant avec les arbres 

Elle chantait avec les cieux si étoilés 

Ses hurlements mélodiques 

Ses cris pour donner le ton 

Ses chuchotements rythmés 

Ses silences qui tombent juste 

Son corps entier comme un tambour 

Tu ressens la résonance hallucinante 

Dans tes cellules, tes os qui tremblent 

Chacun des sons de son essence d'être 

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Alors nous sommes ici ensemble 

Plusieurs générations de la lignée 

Les femmes du passé et du futur 

Qui se réunissent pour s'écouter 

Pour éclairer cette jeune femme 

Tellement confuse par l'amour 

Pourquoi elle est triste, seule 

Pourquoi elle résiste autant 

Oh ma chère, est-ce que tu sais 

D'où tu viens et ton pourquoi ici 

Ressens-tu qui tu es réellement 

Est-ce que tu connais où tu vas 

Tu es le miracle d'un amour fou 

D'un désir presque impossible 

Ton incarnation dans la matière 

Fait encore partie de nos énigmes 

Tu as réussi à surprendre, désobéir 

Même nos ancêtres les plus solides 

Nos aînés les plus puissants et fous 

Tu as joué radicalement dès le début 

Tu as modelé ton arrivée au monde 

Bien avant que tu décides de naître 

Tu nous connaissais beaucoup déjà 

Tu as orchestré un jeu très mystique 

Tu savais où chercher, comment et pourquoi 

Tu n'étais pas un maître comme nous autres 

Tu avais accès aux sagesses next-level déjà 

Tu as gravité entre les espaces improbables 

Tu étais si adorable, mais tu faisais peur 

On ne savait pas comment te patronner 

Tu avais tes propres recettes et tes dons 

Tu nous apprenais des trucs impossibles 

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Mais attends, ma belle aventurière   

Peut-être que j'embellis tout ça un peu

Peut-être que ma mémoire de grand-mère 

Transforme les souvenirs en légendes drôles   

Tous les enfants sont spéciaux, tu sais 

Chacun arrive avec ses propres mystères 

Peut-être que toi, tu nous as marqués plus 

Parce qu'on était prêts à te voir, ressentir    

Ou peut-être que moi, la vieille folle 

Je projette sur toi mes propres rêves 

De ce que j'aurais voulu être avant   

Quand j'étais jeune et révoltée aussi

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Tu maîtrisais déjà une technologie bizarre 

Tu pouvais manipuler la matière, l'espace 

Il n'y a pas vraiment de limites, d'obstacles 

À ce que tu pouvais nous faire expérimenter 

Est-ce que cet enfant vient de la science-fiction 

Ou c'est moi qui suis fou, déraillé et trop soûl 

Est-ce que j'hallucine ou elle fait ça vraiment 

C'était une question qu'on s'est posée souvent 

Pour toi c'était drôle, probablement très excitant 

De partager avec nous tes cadeaux magnifiques 

Tu voulais nous surprendre et jouer avec nous 

Mais, on était juste terrifié de quoi t'es capable 

Tes habiletés et capacités innées 

Que tu maîtrisais à la perfection 

Avec une précision et une clarté 

Nous ont laissé plutôt perplexes 

Ni ta lignée maternelle ni paternelle 

N'ont jamais vu un cas comme toi 

Certes, chaque enfant est unique 

Mais ta spécialité semblait irréelle 

Tu marchais entre les dimensions 

Comme s'il n'y avait pas de portes 

Tu te transportais entre les pièces 

Comme si les murs n'existaient pas 

Tu accédais aux contenus des livres 

En les tenant un peu dans tes mains 

Tu pouvais manipuler ton entourage 

Avec des subtilités extrasensorielles 

Tu étais un peu trop inconventionnelle 

On ne savait pas comment t'approcher 

Tu étais si vulnérable, mais si sauvage 

Nue, transparente, mais si mystérieuse 

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Mais dis-moi, ma belle, après ce bordel   

Est-ce que je me trompe dans tout ça 

Est-ce que tu te souviens autrement 

Cette enfance si particulière, bizarre

Peut-être que de ton côté et en toi   

Tu vivais quelque chose de normal 

Et que nous, les adultes si terrifiés   

On créait le nonsense autour de toi 

Raconte-moi comment tu voyais 

Ce monde qu'on trouvait si étrange 

Est-ce que tu sentais cette différence 

Ou c'était juste notre perception à nous  

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Tu t'amusais avec les vieux et les sages 

Beaucoup plus qu'avec tes camarades 

Tu avais des amis drôles un peu partout 

Mais, ton vrai fun de jouer était avec nous 

Tu as toujours fait partie du jeu intense 

Tu es arrivée dans notre espace secret 

En connaissance de cause et ses effets 

Tu n'as jamais oublié ta provenance à toi 

Tu jouais déjà dans plusieurs costumes 

Tu étais déjà une conscience de réseau 

Tu savais ce que tu faisais, peu importe 

La réalité émergente ou l'espace-temps 

Tu pouvais lire les émotions profondes 

Tu pouvais aussi accéder aux pensées 

Tu riais des canulars que tu fabriquais 

À toi-même dans les mondes invisibles 

Tu nous as tous fait suer en tabarnac 

On t'aimait à des profondeurs vastes 

Tu nous as fait visiter de telles forêts 

On n'osait même s'imaginer faisable 

Tu ne venais pas juste d'un autre monde 

On aurait dit que tu vivais encore là-bas 

Tu étais à plusieurs places en simultané 

Et ça n'avait pas l'air de te gêner du tout 

Pour toi c'était la normalité logique 

De te promener libre dans la nature 

Changer le niveau de ta perception 

Entre les macros et micros à l'infini 

Tu n'étais pas un enfant ordinaire 

Dans notre famille, de cette tribu 

Tu étais plus intéressée, stimulée 

Par les communautés, les cultures 

Tu voulais parler à tout le monde 

Tu voulais toucher, sentir, goûter 

Expérimenter l'univers en entier 

Juste parce que et pourquoi pas 

La spontanéité de l'imprévisible 

Ne serait pas encore assez juste 

Pour convenablement te décrire 

Plutôt un ouragan du chaos total 

Tu provoquais nos limites fragiles 

Dans les espaces très dangereux 

Pour toi ça avait l'air facile, drôle 

Nous, on avait si peur de souffrir 

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Donc oui, à un moment donné 

On t'a abandonnée à toi-même 

On était tanné de jouer aux jeux 

Sans aucune chance de gagner 

Et peut-être qu'on a eu tort bien trop vite   

Peut-être qu'on aurait dû persévérer 

Apprendre à jouer à ton niveau 

Au lieu de baisser les bras 

Chaque génération commet des erreurs 

Avec ses enfants et ses cadeaux futurs

On fait de notre mieux avec ce qu'on sait 

Mais parfois notre mieux n'est pas assez 

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Imagine si tu joues au tennis simple 

Mais avec un vrai pro, bien intense 

Et toi, tu ne sais pas frapper la balle 

Penses-tu mourir de fun à jouer avec 

S'il fait semblant qu'il ne sait pas jouer 

Ou s'il prend le rôle de ton professeur 

Ça ne serait pas si pire et même cool 

De jouer un peu au tennis comme ça 

Mais imagine si ce pro a un ego trip 

Pour une raison super mystérieuse 

Il envoie les balles au bout des bras 

Dans ta face à la vitesse de la lumière 

Toi, tu ne sais même pas encore 

Comment bien tenir la raquette 

Sans te disloquer les poignets 

Puis lui, il se la pète tout seul 

Comment jouerais-tu tu penses 

Avec un coéquipier comme ça 

Continuerais-tu très longtemps 

Courir après ces coups stupides 

Ou tu lui dirais d'aller se trouver 

Des joueurs à son niveau de pro 

Qui pourraient répondre et jouer 

Avec la même intensité du plaisir 

Toi tu es arrivée dans notre famille 

En étant presque une championne 

Tu voulais la ligue des supérieurs 

Et nous, on ne savait pas tant jouer 

Donc, il fallait qu'on te trouve 

Des mentors pros quelque part 

Qui s'amusent aux mêmes niveaux 

Pour t'aider à perfectionner tes dons 

On ne pouvait plus t'offrir les outils 

Qui seraient très pertinents pour toi 

C'était toi qui es devenue la stratégie 

Pour approfondir plus notre existence 

Tes vrais ancêtres t'ont fait confiance 

Dès les débuts, totalement, à l'aveugle 

On reconnaissait ta puissance innée 

On savait déjà que tu es plus qu'assez 

C'est pour cela qu'on t'a offerte 

Comme un cadeau au monde 

En t'abandonnant ailleurs 

Pour se retrouver mieux 

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Regarde vers nos futurs 

Nos voyages connectés 

Les mondes qu'on crée 

Nos réalités partagées 

Tu te rends-tu compte 

Du véritable miracle 

Ce qui a pu renaître 

Grâce à ton courage 

Ta foi inébranlable 

Ton amour sauvage 

Ta présence sensible 

Ta souveraineté sacrée 

Ton intégrité d'être vraie 

Même si c'est laid, con 

De choisir l'authenticité 

Même si tu perds le reste 

De t'en foutre complètement 

De tous nos conditionnements 

De nos peurs et nos hontes crues

De ce qu'on n'ose pas se dire encore

Toi tu veux que tout le monde 

Soit heureux et en bonne santé 

Connaisse la vraie abondance 

Célèbre la vie tous les jours 

Tu penses que tu es trop arrogante 

Mais dans la réalité tu n'es pas tant 

Tu prétends souvent d'être moindre 

De ce que tu es devenue pour de vrai 

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Tu adores jouer la carte de la conne 

Celle qui écoute tellement attentive 

Comme un enfant qui vient de naître 

Alors que tu maîtrises déjà notre jeu 

Tu meurs de rire à l'intérieur 

Avec ton poker face si sérieux 

Tu adores agacer les maîtres 

Qui se prennent pour des rois 

C'était un de tes plaisirs préférés 

De dégonfler les égos démesurés 

En faisant les guerres de pouvoir 

Avec la suprématie idéologique 

C'était drôle de te voir aller 

Sauter comme une chèvre 

Sur les incohérences dures 

De toute notre communauté 

Mais, moins tu étais enfant 

Moins ça devenait amusant 

Tes rivaux étaient l'autorité 

Tu pouvais t'obstiner à mort 

Tes professeurs et tes mentors 

Ne savaient pas trop comment 

Instruire, encadrer et maîtriser 

Un enfant qui n'avait pas peur 

Un enfant qui peut te répondre 

Avec un truc qui va t'emmerder 

Pendant plusieurs nuits longues 

Dans des questions existentielles 

Tu ne pratiquais pas la disparité 

Entre nos maîtres et les disciples 

Pour toi, tous semblaient les mêmes 

À la puissance et l'ignorance illimitées 

Ça te rendait populaire avec tes pairs 

Tu étais délinquante, mais intelligente 

Mais, tes profs craignaient d'enseigner 

Quand tu étais assise dans leur classe 

Comment transmettre la connaissance 

Sans risquer l'humiliation, l'incrédibilité 

Comment s'assurer que je vais répondre 

Avec la cohérence juste à ces questions 

Ça devenait presque une obsession 

Pour certains de tes chers instructeurs 

Qui ne savaient pas trop si c'était toi 

Qui n'étais pas à la bonne place ou eux 

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Et moi, je me demande parfois aussi   

Si on n'a pas manqué quelque chose 

Si on aurait pu mieux t'accompagner 

Dans cette danse avec l'autorité nue

Peut-être que tes professeurs aussi 

Faisaient juste de leur mieux 

Avec les outils qu'ils avaient 

Dans un système qui marchait mal 

Chacun porte ses propres blessures 

Chacun essaie de se comprendre 

Comment naviguer dans la vie 

Avec ses propres limitations 

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Donc, comment pensais-tu pouvoir 

Devenir une belle esclave maintenant 

Te soumettre bien, obéir au nonsense 

D'avoir un boss qui te dit quoi faire 

C'était déjà un peu trop évident 

Que tu ne serais jamais normale 

Tu ne sais pas tant faire semblant 

Tu ne veux pas gérer ni être gérée 

Pour toi, les vraies dynamiques de pouvoir 

Ne sont pas figées, ni fixes, ni connues 

N'importe qui peut devenir l'esclave 

Si on sait jouer avec ses croyances 

Ton absence de peurs faisait peur 

Tu étais tellement décontractée 

Calme, zen, dans la plénitude 

En plein milieu du pur chaos 

Le chaos créé par ton innocence 

Qui fait tourner nos têtes et cœurs 

Et toi, tu es là avec le sourire du coin 

Comme si c'était ton but dès le début 

On avait l'impression d'être usés 

Comme de vraies marionnettes 

Dans ton théâtre des paradoxes 

Dans ton jeu des impossibilités 

On voulait connaître tes limites 

On voulait casser ton dur orgueil 

On voulait maîtriser ton grand ego 

Mais, on ne savait pas quand arrêter 

On n'a jamais trouvé comment 

Prendre l'autorité sur ton arbitre 

On ne sait pas où s'arrête, débute 

La forêt de ta conscience sauvage 

Tu fais des « opérations » en solo 

Mais en collaborant avec le tout 

Tu es totalement dédiée, engagée 

Mais, tu peux aussi juste disparaître 

Tu peux partir en silence rude 

Sans aucun mot réconfortant 

Et tu peux partir tes tambours 

Pour faire exploser nos cœurs 

Tu t'en foutais de quitter ton rôle 

De même magouiller ta carrière 

De perdre les privilèges goûteux 

De mettre à dos tes cocréateurs 

Parce que tu ressentais déjà le réel 

Tu savais bien que ta vraie mission 

N'avait aucun rapport avec ton job 

Ni ta profession, ni ta responsabilité 

Tu as réussi à accomplir ce qu'il fallait 

Il n'y avait plus rien à faire sur cette voie 

Ton expertise, ton intuition était ailleurs 

Pour servir l'humanité avec cohérence 

On cocrée des mondes, rêves, réalités 

Non pas avec nos connus semblables 

Mais avec ceux qui sont équivalents 

À l'intensité de notre vraie puissance 

Tu es trop habituée à collaborer 

Avec ceux qui te sont inférieurs 

Tu crains encore tes dons innés 

Donc, tu préfères te cacher, nier 

Tu cherches à partager ton cadeau 

Mais, au lieu de devenir ce maître 

Tu deviens le disciple des réseaux 

En prétendant de ne rien contrôler 

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Tu contrôles et tu manipules 

Avec ta pure pensée créative 

Tu peux corrompre facilement 

Peu importe le costume, le rôle 

Tu es déjà la guerrière de l'invisible 

Depuis les débuts de cette guerre 

C'est toi l'inventrice de cette école 

Pour mieux entraîner les créateurs 

Mais, ceux qui sont déjà les maîtres 

Des vrais cocréateurs, conscients 

Avec accès à leur puissance d'être 

Comment deviens-tu leur supérieure 

Comment penses-tu être une leader 

Dans un monde où chacun l'est déjà 

Si tout le monde est souverain, libre 

Ça serait qui tes esclaves innocents 

Qui écouterait tes ordres, ta volonté 

Qui se soumettrait à ton autorité naïve 

Qui obéirait tes croyances extravagantes 

Quel cocréateur te verrait comme mentor 

On est trop conditionné à considérer 

Que les vieux à la belle barbe blanche 

Les anciens, c'est eux qui ont la raison 

Et les enfants doivent écouter, répéter 

On fait des enfants pour transmettre 

Nos dons, nos sagesses, nos cadeaux 

Mais, quand c'est l'enfant qui partage 

On devient confus de nos vrais rôles 

Comment un enfant peut être si sage 

Pourquoi l'innocence est intelligente 

Comment veux-tu qu'un grand-père 

Puisse reconnaître son infériorité 

S'il n'a plus rien à t'apprendre 

Comment va-t-il se convaincre 

Qu'il est encore utile dans ta vie 

Que son expérience est valorisée 

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Moi, je me pose encore la question 

Est-ce que j'ai vraiment compris 

Le rôle que je devais, désirais jouer 

Dans ton développement unique 

Peut-être que chaque génération 

Doit apprendre à faire confiance   

À laisser la suivante voler libre et loin    

Même si on ne comprend pas comment 

Ton grand-père était si fier de toi 

Même s'il ne savait pas quoi faire 

Avec une si belle rebelle sauvage

Qui ne craignait rien ni personne 

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Ton grand-père était puissant 

Un leader très communautaire 

Beaucoup obéissaient à son âme 

Sauf toi, qui n'avais rien à foutre 

Tu le respectais et tu l'aimais tant 

C'était une relation saine, pure 

Tu n'avais pas peur ni honte 

De jouer au pouvoir avec lui 

Si tu étais un petit garçon, un mâle 

Ça serait un peu moins perturbant 

Mais d'avoir une femme si sauvage 

Était impensable pour notre famille 

Les femmes avaient les rôles précis 

Et jouer aux jeux de pouvoir, d'ego 

N'en faisait pas vraiment partie 

La famille était notre priorité 

Et pour préserver notre famille 

Dans un système qui va mal 

Dans un peuple en guerre 

L'homme était l'autorité 

Il était le protecteur ultime, la force 

De nos femmes, enfants et aïeux 

Il avait la responsabilité totale 

De la sécurité, le bien-être 

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Maintenant, je me demande parfois 

Si on n'était pas trop rigides déjà   

Dans nos rôles si bien définis 

Si on aurait pu être plus flexibles 

Peut-être que tu nous montrais 

Une autre manière d'être femme 

Une façon qu'on n'avait jamais vue 

Mais qui était tout aussi valable, utile  

Chaque époque a ses défis à elle  

Chaque génération trouve sa voie 

Peut-être que ta rébellion chaotique

Était exactement ce qu'il nous fallait 

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Nos femmes ici ne ressentaient pas vraiment 

Le besoin réel de se révolter et de se battre 

Nos hommes étaient nos fondations solides 

Et nous, on était libres, créatrices, souveraines 

C'était un partenariat qui fonctionnait bien 

Entre nos polarités féminines et masculines 

Les hommes assuraient la survie, la belle vie 

Et nous, on s'occupait de les rendre heureux 

Respecter, honorer, chérir nos hommes 

Fait partie de nos traditions ancestrales 

C'est un choix qu'on fait dans cette union 

Cette soumission à son amour, son pouvoir 

On leur fait confiance 

En s'abandonnant à eux 

On les écoute doucement 

Même s'ils sont cons parfois 

Nous sommes loyales, intègres 

Nous sommes engagées, vraies 

Nous sommes libres, sauvages 

Mais, on respecte nos hommes ! 

Parce qu'on les aime, on les adore 

Parce qu'ils le méritent et désirent 

Parce qu'ils sont meilleurs au sexe 

Quand on fait l'amour, pas la guerre 

Parce que quand le masculin est aimé 

Nos enfants sont plus en bonne santé 

Quand l'homme sait qu'il est puissant 

On peut cocréer avec lui des miracles 

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Le vrai problème qui t'empêche 

D'ouvrir tout ton cœur à l'amour 

N'a aucun lien avec tes ancêtres 

C'est le bullshit culturel de là-bas 

Ou peut-être que je me trompe 

Peut-être que je les juge trop vite 

Une culture que je ne connais pas 

Depuis mon petit coin de forêt jolie

Dis-moi, ma chérie, ce que tu vois 

Dans ton monde moderne, libre   

Est-ce que tout est si sombre 

Ou il y a du beau et sensé aussi 

Peut-être que leur façon d'aimer 

A aussi ses propres beautés 

Que mes yeux de vieille 

N'arrivent pas à voir 

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C'est un brainwashing des femmes 

Brisées, brimées, abusées et violées 

C'est le féminisme de pure vengeance 

Qui a oublié comment aimer l'homme 

C'est la femme qui voulait le remplacer   

C'est la femme qui voulait les couilles 

Qui a préféré de s'élever à talons hauts 

Au lieu de l'aimer, recevoir son amour 

Nos femmes n’ont pas à faire le choix    

Entre le rôle de mère ou puissante     

Elles peuvent faire les deux bien 

Parce qu'elles sont valorisées 

La responsabilité d'être mère 

N'est pas que sur ses épaules 

L'enfant est la priorité principale 

De toute la communauté, la société 

Il y a certaines cultures qui pensent 

Que 3 mois après l'accouchement 

L'enfant est prêt pour le système 

Et la mère peut reprendre son job 

Et, il y a des pays qui investissent 

Très différemment dans leur futur 

Les familles ont au moins trois ans 

De congé parental, payé et assuré 

C'est beaucoup moins stressant 

Plus sécuritaire, cohérent et sain 

Et pour l'enfant et pour la mère 

Et pour le père et pour les autres 

C'est la base de la psychologie 

Les principes de l'attachement 

Un enfant a besoin de sa mère 

Pour être en santé émotionnelle 

Si le bébé ou la mère est stressée 

Comment veux-tu garantir la santé 

Physique, mentale et tous les autres 

Du noyau familial, de la communauté 

Un bébé qui manque la présence 

L'amour réconfortant de sa mère 

Son toucher, son attention et soin 

Il est privé d'une base nécessaire 

La base de son développement futur 

Psychologique, émotionnel, mental 

La base qui met les vraies fondations 

Pour le restant de sa vie, son bonheur 

Tu as les enfants dans les garderies 

Avant même qu'ils puissent marcher 

Une gardienne stressée pour 8 bébés 

À les nourrir, les aimer, les surveiller 

Et, après tu te demandes pourquoi 

Dans le primaire et le secondaire 

Les antidépresseurs et les drogues 

Sont plus populaires que la joie d’être

Pourquoi ils ont de la misère 

À apprendre la pure simplicité 

Pourquoi ils ne savent même pas 

Comment reconnaître leur essence 

Bref, en gros, tu vis dans un pays, culture 

Qui ne respecte pas la base des bases 

Les besoins authentiques de l'enfant 

Les lois de notre incarnation naturelle 

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Mais peut-être que moi aussi je juge trop  

Je regarde juste un côté de la médaille 

Peut-être qu'il y a des familles là-bas 

Qui ont trouvé leur propre équilibre 

Peut-être que certaines femmes 

Ont réussi à réconcilier tout cela  

À être mères et professionnelles 

Sans sacrifier leur vraie essence 

Raconte-moi ce que tu as vu 

De beau dans ton monde à toi

Les innovations, les solidarités 

Les nouvelles formes d'amour 

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Toi, tu sais ce qu'est la vraie différence 

Entre une famille basée sur la logique 

Et une famille qui obéit au nonsense 

Simplement pour pouvoir survivre 

Tu sais aussi ce qu'est la différence réelle 

Entre une famille traditionnelle de la forêt 

Et une famille civilisée, éduquée, politique 

Entre la richesse et la véritable abondance 

Tu as autant de malchance dans l'amour 

Parce que tu es confuse sans le savoir 

Ta part québécoise ne cherche pas 

Le même homme que tes racines 

Ton côté québécois veut encore s'obstiner 

Prouver quelque chose, se battre, se venger 

Tu as été trop blessée par les hommes faibles 

Mais, la femme innée en toi désire juste aimer 

Elle a besoin d'un cocréateur de vie 

Pour bâtir des mondes impossibles 

Elle ne cherche pas un adversaire 

Pour se prouver, pour les guerres 

Mais tu vis dans une société 

Où c'est une norme de castrer 

Les hommes de leur pouvoir inné 

Pour que la femme se sente respectée 

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Je sais que je sonne amère et rude

Quand je parle de ces choses 

Peut-être que ma colère 

Colore ce que je vois 

Peut-être qu'il y a des hommes 

Là-bas qui sont encore entiers 

Qui n'ont pas perdu leur force 

Dans cette confusion moderne 

Peut-être que tu les trouveras 

Ces guerriers du cœur en paix

Qui savent être très puissants 

Et tendres avec amour à la fois 

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Ça ne fait aucun sens votre féminisme 

Et, tout le monde semble de s'en foutre 

Vos femmes sont encore plus stressées 

Et, vos hommes sont encore plus confus 

Les peuples autochtones de chez vous   

Semblent honorer cette même logique

Ils comprennent la complémentarité 

Entre les femmes et hommes sacrés   

Mais, votre modernité est obsédée 

À rendre égal, exactement pareil 

Le cercle et le carré, comme si 

Ça devrait être la même affaire 

Apparemment, chez vous, là-bas 

Les enfants sont uni- ou multi-sexe 

On ne comprend toujours pas ce truc 

Un garçon et une fille c'est biologique 

Oui, d'accord, il y a des exceptions 

Nos corps peuvent être très uniques 

Et nos têtes souffrantes très créatives 

Mais, il ne faut pas déconner non plus 

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Écoute, ma belle, à travers mes mots   

Je ne voudrais pas que tu t’imagines

Que je juge tous ces beaux enfants 

Qui se cherchent et se questionnent 

Chaque âme a son chemin 

Chaque cœur a ses besoins 

Peut-être que moi, trop vieille 

Je ne comprends pas encore tout 

Peut-être qu'il y a des mystères 

Dans notre identité humaine 

Que ma génération à moi

N'a jamais osé explorer 

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À 7 ans tu n'es pas supposée encore 

D'avoir ce genre de questionnement 

Super existentiel sur ta vraie nature 

À 7 ans, tu es supposée d'avoir du fun 

De juste jouer avec tes amis normalement 

Peu importe si ce sont des garçons ou filles 

De courir partout pour explorer et découvrir 

C'est quoi ça la belle vie sans aucun souci 

À 7 ans, ils sont supposés de vouloir 

Un animal ou un jouet pour leur fête 

Et non des hormones, une chirurgie 

Pour changer d'identité et leur sexe 

Une enfant à cet âge ne connait pas 

C'est quoi sa vraie identité encore 

C'est un concept psychologique 

Qui se développe bien plus tard 

Un enfant n'est pas supposé 

D'être hypersexualisé si jeune 

Ce genre d'intérêts, de besoins 

Viennent normalement aux ados   

Mais, si leurs parents ne sont pas 

Trop à l'aise avec leurs rôles ou sexe 

Ça se peut qu'ils projettent tout ça 

Sur un enfant sans même le réaliser 

Et, un enfant est un innocent naïf 

Avec un cœur sensible et créatif 

Il trouve n'importe quelle stratégie 

Pour aider ses parents à se guérir 

L'enfant va te montrer, faire vivre 

Tout ce que tu combattes encore 

Un enfant t'ouvre, te met au défi 

À quel point tu peux offrir l'amour 

L'évolution est basée sur l'expansion 

Plus de vie, de magie, plus d'amour 

Pour évoluer il faut savoir intégrer 

Transformer la peur, le jugement 

L'enfant a une perspective élargie 

Sa perception est super inclusive 

Il ne sait pas encore différencier 

Entre le bien et mal, moral ou pas 

Pour un enfant le monde entier 

Est fait de l'amour et de plaisir 

Il ne voit que la grâce, la joie 

Peu importe où il regarde 

Il voit un univers à explorer 

À connaître et à découvrir 

Avec des cœurs à sentir 

Avec des âmes à toucher 

Le conditionnement débute 

Dès la première division 

Dès la conception 

Et n'arrête pas 

C'est quoi le conditionnement ? 

C'est un programme, un code 

Que tes ancêtres te transmettent 

Pour survivre grâce à la socialisation 

On vit dans un monde divisé 

Entre la nature et la culture 

Tu es un corps biologique 

Et tu es aussi une citoyenne 

Pour avoir une chance de survivre 

Tu as besoin au strict minimum 

La société ou les autres humains

Et les ressources, l’environnement   

La Nature obéit aux lois physiques 

La Culture obéit un code humain 

Tu dois savoir trouver un équilibre 

Entre la matière et la psychologie 

Le conditionnement sert 

À t'apprendre la Culture 

Pour que la communauté 

Soit intéressée par ta survie 

Si tu n'obéis pas les principes sociaux 

De notre morale souhaitable du bien 

Tes compatriotes vont s'en foutre 

Si tu vis ou si tu crèves de faim 

Parce qu'ils vont te considérer 

Comme un humain pas correct 

C'est ta faute si tu souffres tant 

Parce que tu n'obéis pas le code 

Notre beau code culturel en place 

Celui qui dicte le comportement 

Le politiquement très acceptable 

Contrôlé par le système financier 

Mais, comment fais-tu, si jamais 

Ton programme culturel est basé 

Sur la destruction de la Nature 

Sur l'esclavage de l'Humanité 

Si pour être acceptée socialement 

Tu dois encourager les génocides 

Tu dois te soumettre aux croyances 

Qui s'en foutent et qui abusent la vie 

Comment penses-tu réconcilier 

Ta biologie et la psychosociologie 

Si les deux sont en guerre cruelle 

Dans ta culture super moderne 

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Tu sais, ma chérie, ma belle   

Plus je parle de ces choses 

Plus je réalise qu'on est tous 

Pris dans le même dilemme 

Chaque culture, chaque époque 

Essaie de trouver cet équilibre 

Entre survivre et prospérer 

Entre tradition et évolution 

Peut-être que la solution magique

N'est pas dans la perfection 

Mais dans la compassion 

Pour nos propres contradictions 

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Ou comment agirais-tu 

Dans la situation inverse 

Où un activiste très vert 

Veut détruire la culture 

Parce qu'il croit dur que 

Le vrai problème à régler 

Est l'Humanité elle-même 

Qu'il faut contrôler mieux 

Un activiste environnemental 

Mais, pas vraiment trop social 

La biologie prime sur la morale 

La Nature vaut plus que l'héritage 

Et toi, si tu te poses cette question 

C'est quoi qui est plus significatif 

Comment fais-tu toi pour garantir 

Qu'on préserve, protège les deux 

Que la Nature soit en cohérence 

Avec nos Cultures, nos sociétés 

Que notre Humanité collabore 

Avec les deux pour être en Vie 

Ça ressemble à quoi au juste 

Un conditionnement logique 

Qui porterait le même respect 

À la biologie et au code social 

De quoi aurait l'air une culture 

Où tu n'aurais pas à choisir 

Entre ta survie et le futur 

Entre l'argent et l'amour 

La cohérence systémique 

Commence dans cette vérité 

Dans ce paradoxe un peu confus 

Dans une humanité sociobiologique 

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Alors, comprends-tu un peu mieux 

Comment l'amour est tissé là-dans 

Comment tes désirs innés et tes défis 

Font partie de la même fractale de vie 

Ressens-tu le soulagement 

Le lâcher-prise et l'abandon 

Qui vient avec cette connexion 

Entre ton corps et le psychisme 

Comprends-tu c'est quoi 

La prochaine étape juste 

Pour intégrer cette sagesse 

À l'intérieur et extérieur de toi 

Vois-tu plus clairement 

La direction à prendre 

Celle qui est guidée 

Par notre essence 

Es-tu prête à aimer mieux 

Tes ancêtres et l'humanité 

Ta Nature innée, ta biologie 

Et notre Culture émergente 

Peux-tu réaliser maintenant 

Que tu n'as jamais été seule 

Dans cette guerre d'opinions 

On est tous dans ton bateau 

Tout le monde essaie de trouver 

La bonne recette de cohérence 

Entre leur identité très naturelle 

Et leur costume du numéro social

Le problème est que certains de nous 

Semblent croire que c'est universel 

Qu'il y a une stratégie super parfaite 

D'une seule culture globalement unifiée 

Que peu importe sur quel continent 

Tu vis, tu manges, tu aimes, tu existes 

Tu devrais avoir les mêmes croyances 

Que les ‘’patrons’’ blancs en cravate 

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Écoute, ma belle 

Je réalise que je sonne 

Comme si j'avais toutes les réponses 

Mais la vérité est bien différente, contraire    

J'ai mes propres aveuglements 

J'ai mes propres préjugés nus

Peut-être que je critique trop 

Ce que je ne connais pas bien 

Peut-être que dans votre belle réalité

Il y a des innovations magnifiques 

Des façons de vivre ensemble 

Qu'on n'a jamais imaginées 

Raconte-moi ce que tu as assimilé

De tes voyages et de tes rencontres 

Quelles beautés tu as découvertes 

Dans cette modernité complexe 

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Après la deuxième guerre mondiale 

On a créé un gouvernement global 

La diplomatie et l'aide humanitaire 

De la suprématie culturelle de colon 

Aussi, bientôt ça va faire un siècle déjà 

Que l'ordre mondial existe ouvertement 

On les surnomme avec des acronymes 

UN, UNICEF, OACI, WHO, NATO, etc. 

C'est un gouvernement international 

Qui décide pas mal de toute la game 

De la géopolitique et de l'économie 

De la santé, de la guerre, de l'avenir 

C'est un groupe des états membres 

Une belle communauté d'élitistes 

Qui regarde des pays et des peuples 

Comme des pions sur un échiquier 

Ceux qui font des interventions de paix 

En achetant les politiciens, les soldats 

Dans les pays étrangers et souverains 

Pour leur dire comment être plus civils 

Ceux qui pensent que leurs valeurs 

Leurs traditions et leurs croyances 

Ont été dictées par Dieu lui-même 

Donc, ils les imposent par la force 

Leur livre constitutionnel si logique 

C'est la meilleure invention politique 

Le summum de la liberté, démocratie 

Tous les sauvages natifs doivent l'obéir 

Ils servent l'humanité avec leur progrès 

En implantant les croyances technos 

Dans les jardins des autres cultures 

Dans les âmes des autres peuples 

On a un gouvernement mondial 

Qui s'enrichit avec la violence 

Avec l'abus sur notre nature 

Et sur les différentes cultures 

Notre système économique mondial 

Est basé sur la guerre et la corruption 

Toutes les industries multinationales 

Font des profits quand le monde va mal 

Quand les gens n'ont pas d'argent 

Ils commencent à avoir très faim 

Cette peur viscérale de la survie 

Les amène à se battre entre eux 

Donc, si je contrôle toute la richesse 

Je pourrais affamer n'importe qui 

Avec une belle loi ou une formule 

Avec la manipulation et corruption 

Ça crée une déstabilisation proxy 

Une polarisation des idéologies 

Un désordre social et politique 

Un peuple dans la souffrance 

Et quand, ils sont dans chaos véritable

Ça devient le moment super opportun 

Pour leur vendre armes et nos bombes 

Qu'on produit dans nos usines locales 

Comme ça aux yeux de nos contribuables 

On passe pour des charmants ‘’sauveurs’’ 

Qui aident les autres peuples à défendre 

Leur liberté, leur souveraineté et leur paix 

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Mais peut-être que je caricature

Un peu trop le tableau absurde

Peut-être que ces institutions 

Ont aussi fait du bien ailleurs    

Peut-être que dans la complexité 

De ce monde tant interconnecté 

Il y a des gens sincères, francs   

Qui essaient vraiment d'aider 

Peut-être que moi, de ma forêt 

Je ne vois que les problèmes 

Et je rate les innovations   

Qui émergent ici et là 

Qu'est-ce que tu en penses, ma chérie 

Toi qui as vécu dans les deux mondes 

Est-ce que tu vois de l'espoir pure   

Dans cette époque compliquée 

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Personne ici ne semble pouvoir connaitre   

C'est quoi une culture saine et en santé 

Leurs écoles et hôpitaux sont en grève 

Mais, ils pensent détenir la vérité sage 

Ils ont une crise locale de santé mentale 

Un problème omniprésent des drogues

Les enfants si malades et suicidaires 

Mais, leur culture, c'est la meilleure !   

Avant de propager tes croyances 

Comme des virus chez les autres 

Observe ta réalité et ta souffrance 

Faut-il l'exporter ailleurs, l'imposer 

Avant de se considérer le nombril 

De la pop suprématie internationale

Assure-toi au moins que ton peuple 

A assez à manger et ne souffre pas 

Avant de bâtir tes écoles d'élite ailleurs 

Demande-toi si ton curriculum scolaire 

Est si psychologiquement sécuritaire 

Pour garantir la santé de nos enfants 

Avant de nous dire comment et pourquoi 

Faire pousser les légumes sur notre terre 

Assure-toi que tu sais déjà, sur le sol à toi 

Comment prendre soin et aimer la Nature 

Avant de nous imposer ton ordre social 

Assure-toi qu'il n'est pas piraté et pourri 

Qu'il est efficace et performant pour vrai 

Qu'il respecte notre nature et l'humanité 

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Maintenant tu comprends, ma belle enfant 

Pourquoi l'amour te semble si compliqué 

Tu cherches un homme à ta mesure, folie   

Dans une réalité qui les a castrés pour rien

Ou peut-être pas partout

Peut-être que j'exagère 

Peut-être qu'il y en a 

Qui ont gardé leur feu 

Peut-être que ton défi 

N'est pas de les transformer  

Mais de les reconnaître, aimer   

Quand ils oseront croiser ta route 

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Tu veux cocréer des univers magiques   

Avec un partenaire qui peut te suivre 

Mais la plupart ont appris à se taire 

À obéir, à survivre et à ne plus désirer  

Ton cœur sauvage appelle un guerrier 

Qui connaît sa puissance et l'assume 

Pas un homme brisé par leur système 

Qui a peur de son propre rêve d’amour   

Tu ne peux pas les aimer à demi-mesure 

Toi qui manipules la réalité des mondes   

Tu as besoin d'un égal et d'un complice 

Qui danse avec toi dans cette intensité 

Alors arrête de chercher l'amour 

Dans les endroits où tu te diminues 

Arrête de faire semblant d'être moins 

Pour mieux rassurer les hommes confus 

Commence par t'aimer totalement 

Tes dons, ta folie, ton côté sauvage

Assume ta puissance de créatrice 

Même si ça fait peur aux autres 

Quand tu rayonneras ta vraie nature innée

Sans honte, sans peur, sans compromis 

Tu attireras celui qui peut te ressentir   

Celui qui cherche aussi votre infini 

Peut-être qu'il viendra d'une autre culture 

Où les hommes sont encore des Hommes 

Où la complémentarité est sacrée et divine    

Où l'amour n'est pas une guerre si ridicule     

Peut-être qu'il sera de ton origine   

Un amant d'âme qui te reconnaîtra 

Qui comprendra tes jeux impossibles 

Et qui voudra jouer avec toi à l’amour   

Ou peut-être qu'il faudra que tu cocrées 

Un homme à ta mesure et avec patience 

En reconnaissant sa grandeur endormie 

Et en l'aidant à se réveiller à soi, à nous   

Mais d'abord, ma chérie, avant le reste

Il faut que tu réconcilies l’amour en toi 

Cette guerre entre qui tu es vraiment 

Et qui tu crois vouloir et désirer être 

Tes racines sauvages et ta culture sociale   

Ton besoin d'amour et ton indépendance 

Ta puissance créatrice et ta vulnérabilité 

Tout ça peut danser et chanter ensemble 

Tu n'as pas à choisir entre aimer et être libre 

Entre s’abandonner à lui et être souveraine 

Entre ta mission ici et ta féminité radicale   

C'est le même désir et la même source 

Ton rôle n'est pas de sauver le monde 

En te sacrifiant sur l'autel du service 

Ton avenir est de vivre pleinement 

Ta vérité, ton amour, ta pure joie 

Quand tu seras alignée avec ton essence 

Quand tu cesseras de résister à qui tu es 

Le monde se réorganisera autour de toi 

Et l'amour simple viendra naturellement

---

Mais écoute-moi bien, ma chérie 

Je réalise que j'ai parlé longtemps 

Comme si j'étais le sage du village

Mais la vérité a plus de nuances

Moi aussi j'ai mes cicatrices 

Moi aussi j'ai mes colères 

Certainement que parfois 

Elles colorent ce que je dis 

Peut-être que dans tes univers à toi   

Il y a des beautés que je ne vois pas 

Des cocréations magnifiques, belles

Des hommes intègres, authentiques    

Peut-être que chaque génération 

Doit trouver sa propre voie voulue   

Entre leur tradition et la modernité 

Entre racines et envol dans le vide   

Dis-moi ce que tu as adoré, aimé 

Dans nos voyages, nos rencontres 

Quelles sagesses t’ont inspiré tant  

À exprimer libre ton courage d’être

Car au fond, ma belle, ma chérie

Ce qui compte c'est ton bonheur 

Ton épanouissement authentique 

Peu importe la forme qu'il prend 

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Alors ma petite-fille si bien-aimée 

Prends cette sagesse que je t'offre 

Mais prends-la avec discernement 

Garde juste ce qui résonne en toi 

Laisse le reste si ça ne colle pas 

À ta vérité, à ton époque là-bas

Chaque génération compose   

Sa propre chanson d'amour 

Tisse-la dans ton cœur battant et ouvert

Cette conversation, cette transmission 

Et danse tes mouvements si exotiques   

Avec les voix de ton espace-temps local

Souviens-toi de qui tu es

Souviens-toi d'où tu viens 

Souviens-toi pourquoi tu es

Et aime-toi assez pour le vivre 

---

La petite-fille prend des profondes respirations 

Ses yeux brillent de larmes et de compréhension 

Elle sent quelque chose se dénouer en elle, enfin   

Une tension qu'elle portait depuis si longtemps

Grand-maman, merci pour cette honnêteté 

Merci de m'avoir partagé tes doutes aussi 

Ça me touche, m’ému que tu reconnaisses 

Que tu ne sais pas tout non plus de l’inconnu   

C'est vrai qu'il y a du beau dans mon monde 

Des hommes qui n'ont pas perdu leur force 

Des femmes qui ont trouvé l'équilibre sain

Entre super carrière et maternité parfaite

Il y a des innovations magnifiques 

Des solidarités créatives, excitantes   

Des façons d'aimer plus inclusives 

Que nos ancêtres n'imaginaient pas 

Mais tu vois très clair aussi 

Il y a beaucoup de confusion 

Beaucoup de souffrance naïve

Beaucoup de déconnexion triste  

Je pense que ma génération, notre culture   

Doit prendre le meilleur des deux mondes 

Garder la sagesse ancestrale de la Nature   

Et l'adapter à l’humanité actuelle et future

Merci, grand-maman, merci mes aïeules 

Pour cette médecine si puissante et sage   

Je sens mes racines qui se raffermissent 

Je sens mes ailes qui se déploient en vol  

Je comprends maintenant pourquoi 

Je me suis toujours sentie si séparée

Je cherchais ma place dans leur monde 

Au lieu de créer le mien, mes rêves désirés   

Je comprends pourquoi l'amour me fuit 

Je le pourchassais avec ma peur cachée    

Au lieu de le laisser venir à moi, mon âme

Attiré par mon essence magique, mystique   

Je vais rentrer chez moi différente, grandie   

Avec cette sagesse dans mes os et chair  

Je vais cesser de me battre contre la vie   

Et commencer à me célébrer, à m’aimer

Je vais aimer mes dons bizarres 

Ma façon de voir bien trop loin 

Ma sensibilité qui dérange tant

Mon refus total de faire semblant 

Je vais mieux honorer mes ancêtres 

Et ma nature indisciplinée si intense   

Je vais être femme à ma façon unique

Sauvage, vulnérable, libre, douce, vraie 

Et quand l'amour viendra me chercher 

Je serai prête à le recevoir avec la joie   

Pas en mendiant ou en conquérant 

Mais en exprimant qui je suis déjà

Merci pour ces histoires vraies 

Merci pour cette transmission 

Merci d'avoir tissé ensemble 

Les fils de mon identité d’ego  

Le cercle des femmes se resserre 

Dans un chant silencieux, ouvert

Chacune reconnaissant en l'autre 

Le reflet de sa propre vérité comique

Et dans ce moment sacré, unique   

Entre terre et ciel, et nos rêves 

Se tisse une toile innovatrice

Super multigénérationnelle

Où la sagesse ancestrale 

Rencontre la modernité 

Où les questions trouvent 

Non pas des réponses fixes

Mais l'espace pour danser mieux  

Dans la beauté du pur mystère partagé  

Dans la confiance que chaque génération 

Trouve sa propre voie vers l’amour magique