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La Sagesse du Nonsense (Partie 4)

On dirait que j’ai envie incontrôlable d’écrire en français ces temps-ci. Et j’aime ça, en fait.



Je réalise de plus en plus que mon inspiration prend une texture très différente selon la langue dans laquelle je choisis de m’exprimer. Ce dont j’ai envie de parler change aussi. Chaque langue que je parle a un système qui lui est propre.



Le français est joli, unique, et incroyablement puissant. J’adore le français, en fait.



Merci au Québec de me l’avoir appris et de m’avoir transmis ton amour pour cette culture, cet héritage, cette beauté d’expression. Je suis sincèrement honorée et profondément reconnaissante d’avoir eu la chance d’apprendre ce magnifique langage ici, au Québec.



Oui, fièrement et honnêtement, je peux dire que je préfère le langage « québécois » au français.



Je ne comprends vraiment pas pourquoi tant de Français râlent et critiquent en disant que les Québécois ont « magané » leur langue. Ce n’est pas votre langue!



Une langue n’est pas la propriété d’un État, d’un dictionnaire ou d’une constitution; elle appartient au peuple qui la parle et la fait vivre. Elle est vivante et elle évolue tout le temps. Le Québec n’est plus la France depuis bien longtemps maintenant; il est donc normal que la langue ait pris une couleur plus québécoise que française.



C’en est assez de ces mentalités de colons et de figures paternelles toxiques. Vous pouvez parler comme vous le voulez chez vous, et laissez les autres parler comme ils le souhaitent chez eux. La langue appartient à la population locale et à sa culture, et non à une politique ou à un dogme de supériorité très questionnable.





Vous voyez sans doute où je veux en venir. Oui, je m’aventure dans cette forêt en particulier en ce moment. Bonjour / Hi aux franglais de ce monde. Qu’est-ce qu’on fait avec ça?



Avons-nous déjà un département de police pour emprisonner ceux qui parlent autre chose que le français ici, ou pas encore?



A-t-on déjà expulsé tous les immigrants qui n’ont pas encore eu la chance d’apprendre le français en six mois? A-t-on suffisamment culpabilisé, vengé et jugé les Anglophones québécois qui ne parlent pas la langue de Molière chez eux? A-t-on investi (ou plutôt gaspillé) assez d’argent public pour « préserver notre patrimoine culturel » ou pas encore?





La plupart des immigrants qui viennent s’installer au Québec le font précisément parce qu’ils veulent apprendre et maîtriser le français.



Souvent, ils ne peuvent pas l’apprendre parce qu’ils doivent travailler trois emplois en même temps pour survivre et nourrir leur famille. Même s’ils aimeraient sincèrement parler un français impeccable, ils n’ont tout simplement pas le luxe du temps pour apprendre une nouvelle langue dans ces conditions de survie continues.



Ils font de leur mieux, vraiment, mais ce n’est pas facile du tout. C’est complètement illogique de prétendre que quelqu’un « fait exprès » de ne pas apprendre une langue. Un tel argument n’a aucun sens.



Toute personne saine d’esprit voudrait apprendre une nouvelle langue, surtout celle qui permet de se connecter avec la population locale, la culture, et les opportunités dans un pays où elle a choisi d’immigrer.



Apprendre une nouvelle langue est une richesse inestimable et un avantage inouï, peu importe la langue.



De plus, c’est l’un des moyens les plus efficaces pour développer son cerveau et en améliorer la performance globale. Les scientifiques découvrent des aspects fascinants, mystérieux, et puissants dans les scans cérébraux des personnes qui parlent plusieurs langues. C’est bon pour ta santé mentale et émotionnelle d’apprendre le québécois (et l’anglais) !



Les bienfaits sont si nombreux qu’il est inutile de les énumérer tous ici. Et honnêtement, mis à part le fait que cela demande du temps, de la volonté et des efforts, je vous mets au défi de me donner au moins une raison logique pour laquelle quelqu’un ne voudrait pas apprendre et parler une nouvelle langue.





Toute personne vivant sur le sol québécois aimerait sincèrement, de tout cœur, parler le québécois, l’anglais, et potentiellement bien d’autres langues. C’est tout à fait logique. Qui ne voudrait pas être intelligent et polyglotte, si c’était possible?



La majorité des Québécois qui n’ont pas eu la chance d’apprendre l’anglais m’ont tous confié que cela leur a posé des défis dans leur vie personnelle, fermé des portes, et que, même s’ils aiment profondément le Québec et le français, ils auraient tout de même souhaité pouvoir maîtriser l’anglais.



Aucun Québécois sain d’esprit ne refuserait d’apprendre l’anglais s’il en avait vraiment l’opportunité et la volonté. La même logique s’applique au français. Aucun anglophone ou immigrant ne refuserait l’occasion de bien parler le français.



Tous les Québécois anglophones que j’ai rencontrés m’ont confié qu’ils avaient le désir profond de bien parler le français. Parfois, ils ressentent même une honte ou une culpabilité de ne pas pouvoir le faire, mais cela reste difficile pour eux.



« Mais, criss de tabarnak! Tu vis ici toute ta vie, c’est quoi qui est si compliqué? Apprends-le, puis c’est tout! »



Une réaction normale, et même logique aussi.





Mais il faut comprendre le vrai "pourquoi" c'est aussi compliqué pour eux. Leur résistance à apprendre ou à parler le français ne vient pas d’un manque de volonté, mais de leur traumatisme ancestral.



C'est la même raison pour laquelle les Québécois éprouvent autant de difficulté à apprendre et parler l'anglais. Ils partagent un traumatisme ancestral profond et commun.



Si l'on guérit le traumatisme sous-jacent qui cause cette résistance, francophones et anglophones maîtriseront le français et l'anglais en un temps record, presque parfaitement.



Apprendre est naturel, et en réalité, tout le monde souhaite acquérir de nouvelles connaissances, surtout les langues. Les langues, en particulier, sont l'un des moyens les plus puissants et agréables d'augmenter la conscience de manière exponentielle.



Apprendre une nouvelle langue, ce n'est pas simplement assimiler de nouveaux mots ou concepts politiques; c'est découvrir une culture entière, son intelligence profonde, et sa sagesse collective.



Une langue est une nouvelle porte vers une conscience inestimable.



On ne peut imaginer le pouvoir et la créativité auxquels on accède en maîtrisant une nouvelle langue. C'est un avantage, un privilège, et un véritable plaisir de pouvoir s'exprimer pleinement en plusieurs langues, surtout celles qui font partie de notre propre héritage culturel, même si celui-ci semble complexe et encore douloureux.





Pour illustrer ce point davantage, il y a une raison pour laquelle les peuples autochtones mettent tant d'effort à revitaliser leurs langues.



Cela leur permet d'accéder rapidement et efficacement à la sagesse collective et ancestrale de leur peuple. Leur langue les guérit en profondeur et en douceur.



C’est aussi pourquoi entendre les langues autochtones autour de soi peut souvent être inspirant, émouvant, voire inconfortable pour les Québécois.



Cela réveille leurs propres blessures et traumatismes du passé, car ils connectent à une conscience puissante et une charge émotionnelle non digérée, non intégrée ou non pleinement guérie dans leur psyché.



La langue peut réveiller des blessures très profondes et inconscientes, mais elle est aussi l’un des meilleurs outils pour nous guérir collectivement et rapidement.



Il n'est pas judicieux d’investir dans des politiques fondées sur la division, la peur, le manque et la discrimination envers sa propre population. On peut penser protéger le français en agissant ainsi, mais en réalité, cela finance la violence et le racisme dans notre propre communauté locale.



Plutôt que de financer le contrôle, la punition, et la bureaucratie, on pourrait utiliser ces fonds pour offrir des cours de langue accessibles à toute la population.



Au lieu d’investir dans un marketing basé sur la peur, le jugement, et la honte, il serait plus bénéfique d’expliquer logiquement à chacun les avantages d’apprendre et de maîtriser une nouvelle langue. Une fois que la population comprend cela, le monde entier voudra apprendre le québécois, et pas seulement les habitants du Québec.





Montre aux autres la puissance réelle de la langue et les avantages concrets de la maîtriser. Parle de la beauté du français, non pas du contrôle que l'on exerce pour contraindre les gens à l'apprendre de force.



La plupart des gens dans le monde parlent anglais non pas parce qu’ils y étaient forcés, mais parce qu'ils ont compris le privilège et l'avantage réel de maîtriser cette langue.



Explique la vraie valeur d’apprendre le français ici et offre un accès à une éducation de qualité pour que la population puisse réellement apprendre. Et, tout le monde ici risque de devenir polyglotte et d’adorer le français québécois sans que l’on ait besoin de forcer quoi que ce soit.



Si le véritable objectif est de préserver le français et l’héritage culturel québécois, les stratégies choisies ces dernières années semblent parmi les pires pour y parvenir. On a surtout financé la violence dans la communauté locale au lieu de favoriser l’apprentissage du français, ouvrant ainsi une blessure ancestrale profonde et systémique, sans stratégie de mitigation.



On joue avec le feu sur des questions de langue très complexes, et la population en paie le prix. Ce sont les Québécois eux-mêmes qui subissent les conséquences de ces politiques basées sur la peur et la polarisation culturelle, qui ne font aucun sens logique ou rationnel.



Investis ton argent dans ce que tu souhaites vraiment voir émerger, et non dans ce qui te fait peur. Protéger quelque chose que tu n’as pas encore réellement ne sert à rien. Contrôler quelque chose qui ne sera jamais sous ton autorité est vain.



Peu importe les ressources investies dans le contrôle et la sécurité, ce n’est pas la peur qui détermine la volonté de ton peuple, ni les lois qui créent une véritable culture et son héritage. Ce sont les humains. Plus on prend soin des humains, plus ils prendront soin de leur culture et de leur communauté. Ils n'ont pas besoin qu'on leur impose quelles langues apprendre.



Si ton peuple est vraiment libre et épanoui, il parlera le québécois partout et pas que.



Ne crée pas de lois et de règles insensées; crée de vraies opportunités et explique clairement les bienfaits de l’instruction et du plurilinguisme à ton peuple. Plus le québécois sera utile, "sexy" et accessible, plus les gens paieront d’eux-mêmes pour venir ici et l’apprendre.



En fin de compte, le "contrôle" coûte bien plus cher à la population (et est aussi bien moins efficace) que l’éducation adéquate.



Cela est vrai pour la question des langues, comme pour la plupart des autres enjeux "systémiques" que notre gouvernement choisit consciemment de réguler et de contrôler au lieu d’encourager un changement authentique.





En réalité, vous payez vos taxes, impôts et fonds de retraite pour que quelqu’un de soi-disant plus « intelligent » que vous au parlement vous protège, vous contrôle, et vous dise quoi faire.



Ils passent leur temps à se disputer sur qui a raison et qui est le plus fort pour manipuler son propre peuple, et vous, vous payez pour tout cela tout en vous plaignant sans fin.



Au lieu de leur demander de vous contrôler et de gérer votre argent de manière douteuse, vous devriez exiger qu’ils s’occupent de votre guérison et de votre éducation. Qu’ils régénèrent votre environnement naturel, qu’ils purifient l’eau, le sol et l’air, afin que la population puisse être en véritable santé.



Vous ne devriez pas les encourager à acheter des crédits carbones sur des marchés fictifs avec votre retraite et le futur de vos enfants.



Investissez dans une société responsable et durable qui n’a pas besoin d’un marché financier vert pour vous contrôler davantage.



Vous devriez miser sur une alimentation naturelle, non pas sur la production industrielle étiquetée « biologique », qui repose sur une chaîne de valeur coûteuse, complexe et basée sur la peur et le contrôle.





La nourriture naturelle est en fait la forme la plus pure de bio, sans les artifices financiers ni les peurs de ceux qui craignent pour leurs emplois si on arrête de tout contrôler.



Plutôt que de payer des auditeurs en cravate qui gagnent 100 000 $ par an pour apposer un label « bio » sur des emballages plastiques, allez directement parler aux agriculteurs et demandez-leur de quoi ils ont besoin pour vous offrir une nourriture de qualité, à un prix juste.



Vous verrez alors que, bien souvent, ces agriculteurs savent très bien ce qu’ils font.



Ils ont tout intérêt à produire de manière responsable et saine, car si leur terre est appauvrie, ils en souffriront directement. Personne n’a d’intérêt logique à produire une nourriture toxique, sauf le système lui-même, qui pousse les fermiers à cela pour enrichir des structures artificielles et créer des emplois inutiles en ville.



Si vous faisiez davantage confiance à votre peuple et compreniez les cycles naturels, vous réaliseriez peut-être qu’aucun fermier ne souhaite vous tromper ou vous nuire.



L’humanité est beaucoup plus intelligente, efficace, logique et sensible que le système ne pourra jamais l’être. Il est dans l’intérêt de chacun de prendre soin de sa communauté locale et de l’environnement qu’il partage. Et même si cela n’est pas toujours conscient, nous le ressentons déjà dans nos cœurs.





Si nous faisions confiance en notre humanité et à la Nature plus qu’au système artificiel et virtuelle, nous comprendrions une chose essentielle : ensemble, nous sommes immensément riches et extrêmement puissants !



L’abondance est simple et accessible pour tous.



Investir dans le potentiel et le bien-être humain, la résilience communautaire, et son évolution dans le temps est infiniment plus sage et efficace que de financer des mesures de contrôle, de punition, de peur et de honte sur son propre peuple – peuple qui, soit dit en passant, finance le salaire et assure la survie de son gouvernement et de ses autorités. Il ne faut jamais oublier cela.



Le véritable « patron » n’est pas celui qui a été élu et qui se prend pour le « père » de toute la nation.



Le véritable « patron », c’est celui qui finance son salaire : c’est le peuple qui détient le pouvoir de changer et de transformer les choses.



Ensemble, nous sommes la véritable puissance et la libération collective que nous désirons tant et depuis si longtemps!



 
 
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Aimez-vous ce que nous créons ici ?

J'ai fait le choix de rendre la plupart de mes œuvres créatives complètement gratuites et accessibles au public.

Cela dit, j'aimerais traduire une partie de mon travail dans d'autres langues et le publier afin de toucher un public plus large et moins axé sur l'internet.

 

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