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La Sagesse du Nonsense (Partie 3)

Maintenant que j’ai laissé s'exprimer un peu ma part sauvage, qui avait besoin de parler sincèrement de certains de nos enjeux globaux et locaux, j’aimerais évoquer les véritables et immenses opportunités que tout cela peut aussi représenter.



Nous vivons des crises environnementales, sociales et économiques effroyables. C’est un fait qu’on ne peut plus nier. Collectivement, nous faisons face à la pauvreté, à la guerre, et aux maladies qui augmentent dans le monde. Nos écosystèmes vivants et humains disparaissent sous nos yeux.



Prendre conscience de ce qui arrive actuellement à notre humanité peut être effrayant et douloureux. Souvent, cela peut conduire à la dépression, aux dépendances, à l’isolement ou même à la violence envers soi-même ou les autres. La charge émotionnelle de cette prise de conscience est énorme et très douloureuse pour la plupart des gens.



Il faut être très sage et vigilant dans la manière dont on accueille et intègre cette charge dans notre propre système intérieur et notre conscience. Notre ignorance est souvent "responsable" de la souffrance d'autrui.



Une fois qu’on devient vraiment conscient, on ressent aussi cette profonde souffrance qui nous unit tous. C’est normal, et cela fait partie du processus. Il suffit de se rappeler que cela est temporaire et qu'une fois notre ignorance véritablement guérie, nous libérons vraiment l'autre et nous-mêmes de cette souffrance.



On souffre ensemble, et on guérit ensemble aussi.





Une émotion est une énergie.



Une énergie est là pour alimenter les processus de transformation. Peu importe l’émotion, elle sert de carburant pour créer autre chose. Plus l’émotion est forte, plus grand sera l'impact de ce qu’elle crée dans la réalité. Si nous gérons et transformons nos émotions de manière purement inconsciente, avec des dépendances ou du déni par exemple, nous créons n’importe quoi.



Notre profonde immaturité émotionnelle est la première responsable de l’absurdité que nous avons créée dans le monde.



Nous percevons les émotions négatives comme des "démons" qu’il faut détruire ou éviter à tout prix. Nous nous purifions, nous nous protégeons, et nous élevons notre fréquence vibratoire en priant les guides spirituels. Souvent, nous sommes en déni complet de notre propre honte, culpabilité, frustration et même peur.



Pourtant, en réalité, plus l’émotion est inconfortable et douloureuse, plus elle représente un potentiel de transformation élevé. C’est comme avoir accès à un carburant de très haute qualité !



Quand tu dis non à une émotion négative, tu dis non à une énergie pure et puissante qui peut grandement te servir à réaliser tes rêves. Nous craignons les émotions principalement parce que nous ignorons comment les vivre, les exprimer et les transformer efficacement et de façon cohérente.



Quand nous comprenons vraiment comment nos propres émotions fonctionnent, nous devenons littéralement indestructibles. Nous pouvons créer n’importe quoi aussi, mais cette fois-ci d’une manière totalement consciente.



Quand nous savons comment transformer les émotions de manière authentique, nous commençons à même ‘’rechercher’’ des émotions négatives autour de nous. C’est un peu contre-intuitif, mais c’est très logique. Parce que le vrai plaisir réside dans le processus, et non dans l’état atteint.





Une fois que tu es dans la joie pure, combien de temps penses-tu pouvoir rester dans cet état sans t’ennuyer à mourir ?



Le but n’est pas la destination, mais le chemin que nous empruntons. Le vrai plaisir ne réside pas dans les vibrations "élevées" ; la vraie joie et le plaisir de vivre se cachent dans le processus de transformation lui-même. C’est notre capacité à ressentir tout le spectre des émotions avec le même "jugement" (ou bienveillance) et à savoir les transformer en ce que nous souhaitons.



Tu ne peux pas être véritablement libre si tu ne sais pas comment transformer tes propres émotions de façon consciente et responsable. Une personne vraiment libre ne distingue pas les émotions "positives" des "négatives". Ce n’est que de l’énergie, une ressource précieuse pour transformer sa vie et sa réalité.



Les émotions sont un langage que ton âme utilise pour dialoguer avec ton corps.



Si tu ignores la moitié de ce que ton âme te communique parce que tu trouves cela "inconfortable" ou "négatif" émotionnellement, tu manqueras d’énergie à un moment donné pour gérer ta vie et nourrir ton propre corps.



En disant non aux émotions, en réalité, tu dis non à ta vitalité et à ton pouvoir.



Quand tu n’as plus de vitalité, tu deviens malade.



Quand tu n’as plus de pouvoir, tu deviens esclave.





Mais apprendre la maîtrise émotionnelle est incroyablement difficile, surtout dans une communauté humaine globale qui semble elle-même ne pas comprendre comment cela fonctionne vraiment. Quand tout le monde est immature, comment trouver le courage d’être différent ? Comment apprendre quelque chose que personne autour de soi ne semble maîtriser pleinement ?



Pour vrai, c’est très difficile. Et honnêtement, un immense merci à ceux qui osent ressentir et transformer la souffrance collective au lieu de la nier, la juger ou l’ignorer.



Toute l’énergie dans l’Univers se transforme. Il n’y a que deux manières de le faire : consciemment ou inconsciemment. Ni l’une ni l’autre n’est meilleure ou pire ; ce sont simplement deux façons différentes de faire l’expérience. C’est toi qui choisis celle qui te convient.



Si tu dis non à l’émotion, la transformation se fera tout de même, mais de manière inconsciente pour toi. Si tu dis oui à l’émotion, tu seras le maître du processus de transformation de cette émotion, et tu seras pleinement conscient du chemin que tu empruntes et de ses raisons.



La conscience n’est pas toujours "high-vibe" ; c’est très important de comprendre cela.



Bien souvent, c’est même l’inverse : plus tu deviens conscient, plus tu frôles la dépression et une désillusion tragique de ta propre réalité. La conscience n’est ni positive ni négative, elle est neutre et peut être vraiment intense, c’est tout. Toute autre qualification ou texture que tu lui attribues vient de ton propre plan mental, émotionnel ou spirituel.



La conscience peut t’amener au paradis comme elle peut te jeter en enfer. C’est toi qui fais de la conscience ce que tu souhaites. C’est toi l’interprète et le traducteur de son message.



C’est toi le maître de ta propre conscience !





Plus tu prends soin de ta conscience personnelle, plus tu contribues à la régénération de notre monde, de notre communauté et de notre réalité partagée.



En guérissant ton propre corps, cœur et esprit, tu régénères la terre entière. En reprenant ton pouvoir, tu montres aux autres que c’est possible, les inspirant simplement par ton être, sans besoin de contrôle ou de domination par la peur.



Sauve-toi, avant de sauver les autres.



Il est naturel de vouloir aider les autres, de vouloir sauver le monde et d'agir concrètement pour transformer le système. Ce désir est compréhensible. Mais il est essentiel de réaliser qu’il existe deux manières distinctes de servir autrui.



Tu ne peux pas réellement et de façon cohérente aider l’autre en partant d’un espace d’insécurité ou de manque en toi.



Si ton service aux autres comble des besoins de survie, d'amour ou de reconnaissance, alors tu n’es pas vraiment au service de l’autre. C’est un échange d'énergie transactionnel, pas un service pur. Dans cette situation, tu ne fais pas que donner; tu prends également quelque chose en retour. C’est une interaction, pas un don inconditionnel.



La véritable aide vient d'un espace d'abondance intérieure.



Quand tu es pleinement au service de l’autre, tu n'as besoin de rien en retour. Ton bien-être ne dépend pas de la situation ou de l'état de l’autre. Tu donnes ce que tu as en trop, sans rien attendre en retour. Lorsque tu travailles pour autrui en espérant obtenir quelque chose, même un minimum d’énergie, cela devient un travail, pas un service désintéressé.



Dans ce cas, tu n’es pas totalement libre ; tu es en interdépendance et engagé dans une dynamique de pouvoir avec les autres.





Pourquoi si peu de personnes servent-elles vraiment les autres aujourd’hui?



Les gens manquent de temps et d'énergie pour servir authentiquement.



Ils consacrent leur vitalité et leur disponibilité à "travailler" pour répondre à leurs besoins primaires, assurant leur survie. Lorsque cette tâche est déjà ardue et parfois très difficile, il ne leur reste souvent plus d’énergie pour servir leur communauté.



Ils pensent qu’en travaillant dans des ONG ou des projets d'innovation sociale, ils "servent" l’humanité ou la terre. Pourtant, ils sont au travail, sous l’autorité du système, et ne servent pas vraiment autrui dans ces institutions.



Si tu crains de perdre quelque chose ou de ne rien recevoir en retour, tu ne peux pas véritablement être au service. Tu te trouves dans une transaction, pas dans un acte de service.



Selon la pyramide des besoins de Maslow, pour être réellement au service, il faut être au sommet de cette pyramide, avoir comblé ses besoins essentiels.



Une fois cela atteint, l’élan d’aider devient naturel, presque incontrôlable.



Si ta journée est consacrée à assurer ta survie matérielle, il te sera difficile de trouver le bonheur dans les autres aspects de ta vie. Si tu passes la majeure partie de ton temps à travailler pour survivre, tu pourrais rencontrer des défis émotionnels et mentaux importants. Dans ces conditions, être au service des autres est presque impossible, car tu es encore au premier niveau de tes propres besoins.



Si tu aides par peur, par manque, par pitié ou par culpabilité, tu n’es pas réellement au service de l’autre. Tu es en réaction, gérant tes propres émotions, ou en action, satisfaisant tes propres besoins.



Le service véritable commence là où tu es déjà dans l’abondance personnelle (et que tu n’as pas peur de la perdre).




C'est ici que réside notre opportunité d’une transformation systémique et collective!



La logique est simple. Si notre intention collective est d’être au service de notre humanité et de notre environnement partagé, notre vision commune pourrait être : Être au service.



Bien sûr, cela ne sera pas facile. Mais imaginons un monde où chaque individu verrait ses besoins de base comblés et pourrait atteindre le sommet de sa propre pyramide. Ainsi, chacun pourrait se libérer pour être vraiment au service des autres, créant ensemble une humanité en harmonie avec la terre.





On peut considérer cela comme un simple problème de "mathématiques".



Imaginons que tu disposes de X heures chaque jour pour répondre à tes besoins de base et profiter de la vie.



Si tu consacres 60 % de ton temps à survivre, il ne te reste que 40 % pour vivre réellement.


Si tu ne passes que 20 % de ton temps à assurer ta survie, tu as alors 80 % du temps pour vivre pleinement et servir authentiquement ceux qui en ont besoin.



Ainsi, ton objectif devient de satisfaire tes besoins fondamentaux avec la plus grande efficacité, résilience et optimisation possible. Comment parvenir à garantir ta sécurité physique, émotionnelle, et mentale avec un minimum d'effort et de temps investis?



"Ah, on voit où tu veux en venir avec ton discours sur le minimalisme radical, la vie dans la forêt ou en écovillage," pourraient penser certains. Mais ce n'est pas ce que je dis ici.





J'aime la ville et la vie urbaine, l'évolution, la science et l’art. Ce dont je parle, ce n’est pas d’une histoire personnelle, mais d’un enjeu collectif. L'inefficacité réside dans le système lui-même, et non dans le potentiel humain.



Une personne ne peut pas, du jour au lendemain, décider de ne travailler qu'une journée par semaine tout en maintenant un niveau de vie décent dans le système actuel. Même si elle aspire à être efficace et productive, le système l'entrave en complexifiant les choses.



Le système a une aversion pour la réelle efficacité — il préfère que ta survie soit difficile.



Car, au niveau systémique, plus on est efficace, moins on génère de revenus.



La vraie source de richesse économique repose sur le degré d’inefficacité du système. Plus celui-ci est inefficace, plus l'économie prospère. Mais en contrepartie, la richesse économique s’accompagne souvent d’une pauvreté en termes de santé et de bien-être collectif.



Le système s’enrichit, mais la communauté s’appauvrit.



Si nous voulons une communauté véritablement prospère, nous devons corriger les inefficacités du système pour le rendre plus performant et moins vorace en ressources humaines et naturelles. Moins le système consomme, plus il en reste pour les humains.



Pensez-y comme une macro-pyramide des besoins au niveau collectif.



Imaginons le Québec, par exemple, en tant que province avec sa propre pyramide des besoins. Disons que le gouvernement vise à permettre à la population de réaliser son potentiel afin d’être véritablement au service des autres.



Quelle stratégie adopter? Comment faire en sorte que, collectivement, nous puissions répondre aux besoins fondamentaux avec le moins d’efforts et de ressources possibles?



Comment pourrions-nous optimiser le système au point que chaque personne puisse travailler une seule journée par semaine tout en subvenant à ses besoins de base?



Comment pourrions-nous réorienter la richesse du système pour enrichir directement le peuple et la planète?





Si le système devient plus efficace, les gens auront davantage de temps, de ressources, et d’énergie pour véritablement se mettre au service des autres.



En tant que province, le Québec doit s'assurer que chaque citoyen dispose des ressources nécessaires pour combler ses besoins fondamentaux de la manière la plus simple et abordable possible. Plus vite les Québécois atteindront le sommet de leur propre pyramide de Maslow, plus rapidement ils pourront se mettre au service des autres.



Il est incohérent pour le Québec d’investir dans la sécurité alimentaire ou énergétique d’autres pays sans s’assurer d’abord que sa propre population ait accès à ces ressources.



On ne peut résoudre la pauvreté mondiale si on ne sait pas comment tirer les gens de la rue dans nos propres villes. De la même manière, il est illogique pour le Québec de contribuer à la reconstruction de l'Ukraine si nous n’arrivons pas à loger, éduquer et nourrir adéquatement notre propre population.



On ne peut pas guérir les souffrances d’un autre peuple si notre propre population souffre profondément.



Nous ne pouvons pas aider à gérer les problèmes de violence, d’addiction et de santé mentale à l'étranger si la moitié de la population locale dépend d'antidépresseurs ou d’autres substances.



Pour être véritablement au service des autres, il est nécessaire de se porter soi-même en bonne santé.





Et c'est là que réside notre réelle opportunité de transformation collective.



C’est logique : si nous veillons à ce que chaque personne de notre communauté ait un accès réel et simple aux ressources dont elle a besoin pour répondre à ses besoins fondamentaux, alors toute la population peut devenir au service de l'humanité et de notre environnement commun.



Plus vite nous nous réalisons localement de manière cohérente et responsable, mieux nous pourrons soutenir et aider les autres.



Quand nous sommes dans l’abondance véritable, nous savons intuitivement comment offrir et donner sans rien attendre en retour.



...



Nous possédons déjà toutes les clés grâce à notre intelligence et notre sagesse collective.



Nous savons déjà quoi faire, pourquoi et comment.



Ton cœur sait déjà ce qui a du sens, pour toi et pour nous tous.



Ensemble, nous avons le courage, la sagesse et le pouvoir de transformer littéralement n’importe quoi. Mais cela n'est possible que lorsque nous vivons pleinement et ne sommes plus en simple mode de survie.



Prends soin de ton cœur en premier. Ensuite, sois là sincèrement pour ta famille et ta communauté.



Et tu verras, le monde changera probablement de lui-même, bien plus vite et plus magiquement que tu ne l’imagines.



 
 
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