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La Sagesse du Nonsense (Partie 1)

Dernière mise à jour : 9 mai

Bon, c’est peut-être le moment de recommencer à écouter les nouvelles. Ça devient tout simplement hilarant depuis quelques jours. Je ne sais pas si c’est juste moi, mais cela semble devenir une source de fous rires assez intéressante maintenant.



Aussi, je ne sais pas pourquoi (moi-même je suis surprise) j’écris en français aujourd’hui, mais bon.



...



Certains semblent surpris des résultats. Certains semblent ne pas comprendre. D’autres parlent de peur, d’inconscience, de folie, et de plein d’autres concepts. Il y en a qui parlent de liberté, de simplicité, et d’une transformation vraiment très "macro". Les gens parlent de beaucoup de choses, mais souvent avec très peu de logique ou de cohérence.



La plupart des personnes qui vocalisent leur opinion ou leur jugement publiquement à propos des élections parlent d’eux-mêmes, de leurs propres croyances limitantes, de leurs propres jugements, et de leurs peurs ou désirs inconscients.



La plupart ne comprennent absolument rien à la politique pour tenir une conversation qui ait du sens, donc ils ne peuvent que répéter ce dont ils ont le plus peur eux-mêmes ou ce qu’ils jugent inconsciemment dans leur propre petite tête.



Ils ne peuvent que penser "micro" dans leur propre perception du monde, mais ils se permettent de juger "macro" les autres comme s’ils savaient de quoi ils parlent.



Les nations, au complet, parlent exactement comme des individus — principalement d’elles-mêmes. Quand un pays juge autant ce qui se passe chez ses voisins, on peut très clairement voir son propre état de conscience, encore mieux que celui des voisins. Car lorsqu’ils parlent de quelqu’un d’autre de cette façon, ils deviennent littéralement transparents quant à leur propre conditionnement social et leurs croyances profondes.



Cela n’a rien à voir ni avec le voisin ni avec le type d’archétype qui est maintenant au pouvoir là-bas. Juger les autres et passer du temps à essayer de comprendre une réalité que l’on ne vit pas soi-même ne sert à rien. Votre opinion personnelle, pour dire les choses poliment, est complètement inutile dans ce contexte.



Vous gaspillez votre énergie en essayant de comprendre quelque chose d’hyper complexe, comme la politique d’une des puissances mondiales, avec une perspective souvent très limitée, purement égocentrique, extrêmement naïve et simpliste.



C’est comme demander à un étudiant en sciences humaines au cégep de vérifier les plans techniques d’un avion pour en assurer la performance et valider sa sécurité en vol.



L’étudiant peut bien le faire s’il le souhaite, mais je pense que tout le monde se fichera un peu de son analyse technique avant d’embarquer dans l’avion. Parce qu’il ne possède ni la connaissance, ni l’expertise, ni l’expérience pour effectuer ce genre de tâche ou d’analyse, donc son opinion ne nous sert à rien.



L’étudiant perd son temps à tenter de comprendre une complexité qui le dépasse clairement, et ceux qui lisent ses "analyses" superficielles, basées sur son opinion d’amateur, perdent également leur temps, car les informations qu’il présente n’auront aucun impact sur nos décisions et choix réels. Car, peu importe, on écoutera toujours les avis des experts même sans comprendre leur jargon technique, avant d’embarquer dans un avion.



En réalité, c’est la même chose en politique. Tout le monde râle, et tout le monde peut avoir une opinion personnelle sur n’importe quoi, mais on finit par co-créer des systèmes politiques à notre image, ceux qui nous effraient le moins, au bout du compte.



On finit par choisir des "experts". Quand on parle d’un avion, c’est très facile d’identifier de quoi tu es expert et quel est ton but. Tu connais ton rôle et tes limitations de façon très claire et précise.



Tu peux être un expert mondial du verrou n°36 de l’aileron gauche ou d’une technologie très précise, et ton but est toujours le même que celui de milliers d’autres experts comme toi : faire en sorte que l’avion atteigne de manière sécurisée sa destination, du point A au point B.



Plus de mille ingénieurs experts dans leurs domaines peuvent travailler de façon synchronisée et hautement organisée sur un même produit et garantir que le produit final répondra aux objectifs et sera le moyen de transport le plus sécuritaire, même si c’est littéralement une "machine" en métal qui vole dans les airs.



Ça marche pour un avion, car il y a quelques éléments clés qu’ils ont compris dans leur processus de co-création très complexe.



Premièrement, ils partagent tous le même objectif et une vision claire : un avion qui vole de manière sécurisée. La vision et l’objectif sont très simples et directs pour tous, même si le projet en soi, bâtir un avion fiable, est hyper complexe et compliqué.



Personne ne peut remettre cet objectif en question, peu importe à quel point il pourrait être tenté d’être corrompu ou influencé par les autres ou par le système. La vision qui les unit prime sur le reste.



Deuxièmement, pour réussir, ils n’ont pas le choix que de se faire confiance dans leurs expertises respectives. L’ingénieur responsable du moteur doit avoir une confiance totale dans le fait que celui qui conçoit les ailes sait de quoi il parle. Il doit faire confiance même s’il ne comprend rien au langage technique ou à l’expertise de l’autre.



Cependant, le niveau de confiance que cela demande pour co-créer des projets aussi complexes qu’un avion ne pousse pas dans les arbres. Ce genre de confiance inconditionnelle dans un système aussi hypercomplexe est extrêmement difficile à bâtir et à maintenir. C’est quelque chose que l’on doit cultiver et nourrir continuellement.



Et là vient le troisième élément clé dans cette "simple" recette de succès pour gérer des systèmes complexes : la collaboration.



Pour se faire confiance, ils doivent mieux se connaître. La manière la plus efficace de se connaître est de co-créer des projets ensemble ou de collaborer activement sur des initiatives qui dépassent notre compréhension actuelle de la réalité.



Plus ils pratiquent ensemble la co-création de l’impossible, plus ils se font confiance inconditionnellement et naturellement. Plus ils se font confiance, plus les projets qu’ils mettront en place seront complexes et significatifs.



C’est la logique de l’évolution exponentielle de la conscience elle-même. Cela devient de plus en plus complexe, significatif et sophistiqué si les trois conditions sont respectées et maintenues simultanément (vision commune, confiance et collaboration).



C’est vrai pour un avion, et c’est vrai pour n’importe quel système.





Maintenant, revenons à la politique.



Quelle est la vision claire et l'objectif simple de notre système politique ?



Le fait que la majorité des gens ne peuvent même pas répondre à cette question rend inutile toute analyse plus poussée.



Si la population elle-même ne comprend pas quel est le véritable "travail" du gouvernement qu’elle choisit, ni quels sont les objectifs réels à atteindre, comment pourrait-elle alors lui faire confiance pour exécuter cette vision en toute sécurité ?



Comment la population peut-elle collaborer avec son propre gouvernement de façon cohérente, logique et efficace, si elle ne sait même pas quel est le but commun et vers quelle destination nous avançons tous ensemble ?



Si les gens ne savent pas clairement quel est le projet commun que leur communauté cocrée pour nous tous en ce moment, comment peuvent-ils y contribuer de façon sensée et cohérente ?



C’est là que réside le véritable problème de la politique.



Elle manque de confiance et de collaboration principalement à cause d’un manque flagrant de clarté, de cohérence et de constance dans sa vision commune et son objectif primaire.



Pour comprendre plus facilement ce qui se passe aujourd'hui dans le domaine politique, il faut apprendre à l'analyser en appliquant la méthode du "reverse engineering".



Au lieu de se demander comment c’est possible et de se plaindre, on devrait se demander pourquoi c'est ainsi. Qu’est-ce qui fait en sorte que certaines stratégies fonctionnent et d’autres non ? On peut continuer à juger nos voisins, ou on peut faire preuve de sagesse en essayant d’analyser la situation à l’envers.



Comment se fait-il que cet archétype ait réussi, malgré tout, à atteindre ce niveau de confiance collective et de collaboration nécessaires pour accomplir ses objectifs et sa vision ? Quelle est exactement cette vision ?



On ne sait pas vraiment, mais la plupart ont jugé qu’il est le mieux placé pour la mettre en œuvre en ce moment. Rappelons-nous que la véritable confiance est quelque chose qu’on ne peut ni manipuler ni "faker". Elle se joue au niveau du ressenti.



Les gens ont choisi leurs chefs. Nous n’avons d’autre choix que de faire confiance à leur jugement et de respecter leurs décisions.



De plus, nous ne vivons pas là-bas, donc en théorie, cela ne devrait pas tellement nous concerner. Le fait que cela ait un impact majeur et représente un risque pour notre propre politique interne est une conséquence de notre manque de résilience économique et de souveraineté stratégique jusqu’à présent, ce n’est pas le problème de nos voisins en réalité.



C’est notre manque de colonne vertébrale et notre incertitude quant à ce que nous voulons réellement.



Alors, merci aux nouvelles de mettre en lumière ce que les autres pays ont réellement besoin de voir dans leur propre miroir d’inconscience et d’ignorance collective.



Merci aux voisins de montrer exactement où chaque pays pourrait se voir plus clairement et reprendre un peu mieux son pouvoir pour gérer les affaires de sa propre population avant de se mêler des problèmes de l'humanité dans son ensemble.





Pour comprendre le succès d’un archétype quelconque, il faut observer le système dans lequel il évolue. Si ce système lui a attribué autant de pouvoir, c’est forcément parce qu’il lui fait confiance.



Alors, la vraie question est : pourquoi, et sur quoi précisément, le système lui fait-il autant confiance ?



Ceci est une question très difficile et ne sera probablement pas discutée en profondeur dans les grands médias.



L’élu répond parfaitement à un besoin collectif pressant et important dans sa macro-communauté, mais le problème est que personne ne semble comprendre ou pouvoir nommer clairement ce besoin, qui le rend si obstiné et extraordinairement puissant, quoi qu’il fasse ou dise.



C’est la clarté et la constance de sa vision collective — à la fois simple et rassembleuse — qui lui ont conféré ce pouvoir. Il incarne une vérité qui résonne profondément avec le système de croyances à l’échelle macro de la population qui l’a choisi.



Ce que nous cherchons ici, ce n’est pas la motivation personnelle de cet archétype ni notre jugement personnel limité sur sa personnalité publique. Ce qui nous échappe dans cette analyse, c’est le vrai besoin collectif qu’il a su comprendre si bien, au point que des personnes intelligentes et puissantes lui font confiance et sont prêtes à collaborer avec lui pour mettre en œuvre sa vision et sa stratégie.



Peut-être que, pour certains, le "personnage" lui-même n’a pas beaucoup de sens, et certains peuvent même le détester profondément. Cependant, à ce stade, personne ne peut nier que sa vision semble largement partagée et soutenue par beaucoup.



Alors, quel est ce besoin ?





À ce stade, nous entrons dans la pure spéculation, car je n’ai aucune idée des besoins réels d’une population que je ne connais pas personnellement. Mais, en observant attentivement, on peut discerner des tendances et des schémas clairs qui émergent malgré tout.



Imaginons le pays dans son ensemble comme un être. Imaginons que cet être traverse également un processus de réalisation personnelle. Tout comme un individu, un pays possède sa propre pyramide de Maslow, que la population utilise pour évoluer et se développer continuellement.



Quelle est la situation actuelle de cette pyramide dans chaque pays, et quelles sont les stratégies que leur gouvernement met en place pour s'assurer que la population entière puisse se transformer, se transcender et s’accomplir dans le futur de manière sécuritaire et pacifique ?



Le véritable génie stratégique du nouvel élu est purement psychologique.



Si l'on arrive à lire entre les lignes et à explorer la forêt de notre propre inconscient avec un peu plus de courage, on peut entrevoir quelque chose d'incroyablement simple et logique.



Ce que nos voisins ont choisi n’est pas un leader politique tel qu’on le conçoit habituellement. Il n’est pas un leader, car ce n’est pas de cela dont sa population a besoin en ce moment.



Il est un innovateur radical du système macro. Il est là pour transformer, et non pour répéter les mêmes schémas. Il est là pour changer en profondeur, pas pour rassurer les masses avec les mêmes discours encore et encore. Il n’est pas là pour préserver le statu quo, mais pour le bousculer.



Nos voisins n’ont pas choisi la sécurité de l’ordre connu. Ils ont eu le courage et l’audace de placer l’inattendu et l’inconnu à la barre de leur navire. Ils n’ont pas choisi un leader, ils ont choisi le changement.



Ils ont décidé de faire confiance à l’archétype du 'chaos' et de la transformation radicale comme guide de leur vision collective. Honnêtement, cela demande une incroyable dose de courage pour une population qui joue encore un rôle central dans la puissance mondiale actuelle.



Bravo à eux pour ce "saut de foi dans l’inconnu."



...



Nos voisins n’ont pas choisi un personnage pour ce qu’il dit, pense ou fait en privé; ils l’ont choisi pour ce qu’il leur permet de réaliser maintenant.



Pour le fond et la logique de sa vision globale, et non pour les détails superflus de sa personnalité ou les analyses superficielles de ses "tweets". Il redonne le véritable pouvoir et la liberté à sa population. Voilà le besoin fondamental qu’il a si bien perçu.



Il sait que la seule manière de s’en sortir est de redonner aux gens eux-mêmes leur propre pouvoir, plutôt que de le concentrer dans les institutions.



Dans une économie mondiale aussi instable et imprévisible, il est logique pour une puissance mondiale de s’assurer que sa population peut répondre elle-même à ses besoins fondamentaux, et ce, idéalement sur son propre territoire.



Quand le monde vacille, chacun pense d'abord à protéger les siens. C’est ce qu’il fait.



Sa stratégie vise à repositionner sa population en lui redonnant le pouvoir local, avec plus d'efficacité, de simplicité et de résilience, plutôt qu’en poursuivant un rôle dominateur sur la scène mondiale.



Il sait le prix réel que son pays paie quand il est perçu comme responsable des chaos internationaux. Il ne cherche pas à être le "maître du monde", mais à ce que sa population devienne souveraine et autonome, responsable de son propre avenir. Il préfère apprendre à ses citoyens à gérer leur pays avec intégrité et efficacité avant de leur demander de gérer les problèmes globaux.



Une population qui reprend son pouvoir du système mondial et qui peut répondre aux besoins fondamentaux de manière autonome et pacifique est extrêmement puissante.



...



Ma réflexion personnelle révèle une question qui reste ici sans réponse : avons-nous le courage de nous demander honnêtement si, dans notre propre communauté et pays, nous ressentons un véritable pouvoir pour changer notre environnement? Avons-nous les moyens et le savoir-faire pour co-créer un système qui répond de manière cohérente aux besoins réels et concrets de notre pays?



Les jugements que l’on observe aux nouvelles en ce moment sont principalement des réactions de peur.



Peur de ce que cela implique pour nous, si notre voisin cesse de nous "protéger" et de nous dicter ce que nous devons faire. La vérité, c’est qu’ici, nous sommes encore loin de la véritable liberté et de la souveraineté collective. Nous recherchons toujours des leaders rassurants et "politiquement corrects", qui nous disent que tout ira bien, mais nous ne sommes pas encore prêts à devenir nos propres maîtres.



Nous continuons à critiquer les choix des autres, mais que créons-nous concrètement ici, pour notre propre communauté?



Comment redonnons-nous le pouvoir à chaque citoyen pour qu’il participe à notre projet commun d’évolution? Savons-nous ici comment satisfaire les besoins authentiques de notre propre peuple sans recourir à l'exploitation des autres?



Sommes-nous capables de véritable souveraineté et d’abondance en restant pacifiques et responsables?



Nous ne sommes peut-être pas encore prêts pour un changement radical où chacun deviendrait acteur de notre avenir commun, un avenir basé sur une véritable liberté, une souveraineté partagée et une reprise de pouvoir collective.



Mon analyse personnelle, aussi limitée soit-elle, devient évidente lorsque l’on prend le temps de lire les actualités de ces derniers jours. En vérité, chacun parle de lui-même. Il faut simplement savoir lire avec le cœur, et non à travers le filtre de nos peurs, de nos insécurités et de nos croyances limitantes.



Avec les tendances actuelles, nous aussi serons contraints de penser par nous-mêmes et de réfléchir aux véritables besoins de notre population.



À quelle vision et à quelle stratégie collective aspirons-nous pour notre avenir? Qui et comment voulons-nous au pouvoir prochainement?



...



Avant de critiquer les choix de nos voisins, nous devrions sérieusement nous pencher sur l’état réel de nos propres champs d’influence, assurer nos récoltes et semer en vue de l’avenir.



Se regarder dans le miroir, reprendre notre pouvoir collectif et se responsabiliser pour notre propre avenir est bien plus difficile que de critiquer ce que "les autres" font.



Juger est une réaction compréhensible. Mais ce n’est pas parce que c’est compréhensible que c’est pour autant logique, productif, ou même juste.



 
 
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