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1. La sécurité (La souveraineté) Alimentaire!

Dernière mise à jour : 9 mai

Dans chaque système, il y a la base des bases !



Peu importe dans quel pays ou dans quel régime politique tu es, la base de la base c'est de s'assurer, au moins, que ton peuple puisse manger peu importe quoi !



Le Canada a plusieurs secteurs très développés. On a des princes de l'IA et du numérique. On est des rois des mines et du pétrole.



Quand on veut, on peut être très local et très optimisés dans nos chaînes de production. Est-ce que tu savais qu'on peut littéralement designer, construire et assembler un avion au complet dans un rayon de 30 kilomètres de Montréal ? Je ne sais pas si tu réalises la complexité, l'organisation et l'effort que ça prend pour pouvoir faire ça. Mais, on le fait et on en est très fiers !



Par contre, le problème est qu'on n'est pas capable de faire la même chose avec les chaînes d'approvisionnement en nourriture pour notre propre peuple. C'est apparemment impensable pour nous que le monde puisse manger local. Un avion "fait maison" ça va, c'est faisable, mais la bouffe, ça, c’est trop compliqué, voire impossible à faire.



Est-ce que tu vois un gros problème et une immense incohérence dans ça ?



Est-ce que tu es au courant qu'on n'a pas de sécurité alimentaire dans notre pays ?



On a le deuxième plus gros pays au monde. Ce n'est pas de la terre qui nous manque pour faire pousser des légumes. Aussi, on a les conditions naturelles parfaites pour créer une vraie abondance de nourriture saine d'une réelle qualité pour nos citoyens. De plus, on a aussi l'expertise nécessaire déjà. Nos fermiers sont passionnés, dédiés et très motivés d'offrir leurs dons et leurs talents.



On a honnêtement aucune excuse logique de ne pas pouvoir le faire.



Et pourtant. Notre dépendance aux importations alimentaires reste préoccupante dans ce pays.



Est-ce que tu comprends ce que ça veut dire ?



Que si jamais il y a un problème majeur au niveau de l'approvisionnement suite à une crise technologique, politique, économique, sociale ou pétrolière qui nous empêcherait d'importer de la nourriture d'ailleurs, notre capacité à nourrir adéquatement l'ensemble de la population serait sérieusement compromise !



On ne produit pas assez de nourriture localement pour nourrir notre propre peuple. On n'a même aucune idée comment on le ferait s'il y avait un problème. Ça, c'est potentiellement le plus gros risque qu'un pays peut avoir. Et ne pas avoir de stratégie de mitigation en place est honnêtement juste dangereux et potentiellement même stupide.



Dépendre d'un autre pays pour des bombes et des robots est une chose. Mais dépendre d'un autre peuple et de l'économie internationale pour pouvoir manger est toute une autre histoire.



Peu importe comment tu regardes ça, le peuple sans armes ou sans avion est quand même plus en santé, en sécurité, souverain, calme et plus libre que le peuple sans bouffe.



Personne ne dit que l'industrialisation ou l'innovation sont mauvaises ou pas utiles. Mais il faut être cohérent et intelligent en ce qui concerne notre distribution et utilisation des ressources collectives.



Il faut s'assurer qu'au moins la base des bases est fonctionnelle, sécuritaire et performante avant d'investir notre futur et nos richesses dans n'importe quoi.



...



Ce n'est pas normal qu'on ne puisse pas avoir accès à une vraie sécurité alimentaire au niveau local. C'est très stressant et anxiogène pour beaucoup d'entre nous. Ça fait aussi en sorte que notre nourriture nous coûte beaucoup plus cher qu'elle pourrait ou devrait nous coûter à tous.



Ça fait aussi en sorte qu'on ne mange pas de façon saine. Parce que quand ta bouffe vient de loin, elle ne peut pas être fraîche ou trop naturelle.



La plupart de la nourriture disponible en vente dans ce pays a déjà été transformée en usine chimiquement, peut-être même modifiée génétiquement, emballée dans du plastique potentiellement toxique et congelée parfois pendant plusieurs mois.



Ok, je vais arrêter de chialer pour rien et je vais te raconter trois petites histoires pour mieux t'illustrer mon point.





Alors voici, la première.



Il y a quelques mois, j'ai eu la chance de discuter avec un fermier québécois qui a travaillé pour une entreprise très innovante qui faisait des affaires en Biélorussie. En gros, l'entreprise voulait utiliser leur terre très productive pour faire pousser des plantes qui seraient utiles pour d'autres secteurs industriels comme l'énergie ou la construction par exemple.



L'entreprise offrait beaucoup d'argent, une offre plus que parfaite et ils étaient certains de pouvoir acheter les bouts de terre très stratégiques là-bas pour faire leur recherche, développement et la production potentielle de cette nouvelle plante super révolutionnaire.



Les personnes en Biélorussie ont tout simplement ri aux éclats en écoutant leur proposition.



"Est-ce que vous réalisez, Monsieur Cravate, que cette terre que vous voulez acheter nous sert à nourrir notre peuple ? Ici, on prend très au sérieux la sécurité alimentaire et c'est non négociable.



Si je prends ton argent aujourd'hui, peu importe le montant, penses-tu que ça va me suffire pour acheter mes patates que je n'aurais plus de terre pour faire pousser demain ?"



Comme tu peux t'imaginer, cette "réunion de business" a fini assez rapidement. Il n'y avait plus rien à faire. Tu ne peux pas manipuler ou corrompre quelqu'un qui cherche le sens logique des choses avant d'essayer de s'enrichir comme un con avec le système de non-sens.



La Biélorussie est un pays qui attribue beaucoup de valeur à la sécurité alimentaire, parce que son peuple se rappelle très bien quels sont les dangers, les horreurs et les souffrances qui peuvent avoir lieu au niveau national si ce n'est pas le cas.



Ils ont déjà compris que la bouffe et la vraie optimisation de sa chaîne d'approvisionnement sont beaucoup plus importantes que l'argent.



Ils préfèrent être pauvres sur papier, mais très abondants en nourriture saine, locale et abordable.



Que d'être super riches et "innovants", mais avec un gros risque de famine au niveau national.



La Biélorussie est un pays très développé et technologiquement parlant très avancé. Il y a de grandes villes et plusieurs secteurs industriels. Leur stratégie de développement est aussi basée sur l'innovation, la seule différence est qu'ils ne vont pas sacrifier la base de base, leur nourriture, pour pouvoir le faire.



Ils connaissent bien leurs priorités nationales pour s'assurer que leur peuple puisse être en santé, en sécurité et libre peu importe le chaos qui se passe à l'international.



Et nous, ici, sait-on quelles sont nos réelles priorités, nos capacités authentiques et nos stratégies futures en ce moment ?



....



La deuxième histoire que je veux te raconter a eu lieu il y a 2-3 ans à Montréal.



Je suis allé au lancement du rapport très "scientifique" et "collaboratif" sur une étude super sophistiquée pour analyser justement la question de la sécurité alimentaire au Québec dans l'horizon des 30 prochaines années.



C'est une étude qui a duré plusieurs années et a probablement coûté plusieurs millions pour bien faire (principalement avec de l'argent des contribuables bien évidemment).



C'était une étude complexe parce qu'ils voulaient consulter tout le monde. Les consultants qui étaient payés pour ça avaient aussi beaucoup trop de diplômes avec des titres trop complexes. Donc je suppose que c’est normal que ça nous a couté si cher.



Toutes les parties prenantes avaient leur mot à dire. Le but était de comprendre la réalité et les visions de tous les acteurs de la chaîne d'approvisionnement en nourriture au niveau régional pour mieux servir les intérêts et les besoins des québécois dans les prochaines décennies.



Ils ont vraiment travaillé très fort et ils ont inclus presque tout le monde dans leur étude très multisectorielle et super systémique. Les transformateurs, les distributeurs, les commerçants, les emballeurs, les détaillants, les politiciens, les économistes, les académiques, et plein d'autres experts.



Il y avait juste un petit problème dans cette liste. À aucun moment de leur étude super avant-gardiste sur la sécurité alimentaire au Québec, ils n'ont jugé nécessaire de consulter nos fermiers.



Quand j'ai posé la question directement comment ça se fait que cette stratégie ne reflète pas la réalité ou le contexte des fermiers locaux, on m'a répondu que c'était déjà assez complexe comme étude, donc il fallait quand même délimiter un peu et faire des choix stratégiques.



Et comme le monde académique ne sait pas tant comment parler de façon "professionnelle" ou "business" avec la communauté des agriculteurs locaux, c'était logique de les exclure de cette étude pour simplifier un peu les choses.



En plus, tu sais, les fermiers ont l'air de toujours être trop occupés pour ramener leurs bouts ensemble, donc, je pense que de toute façon ils n'ont pas tant le temps ou de ressources pour participer à nos rencontres super stratégiques dans les hôtels de luxe en ville.



Ok, je lui ai répondu. Je vois comment c'est ‘’logique’’ pour simplifier un projet académique et faire dire à ton rapport n'importe quoi que tu veuilles. Par contre, ton étude sur la chaîne de valeur ne fait aucun sens si tu enlèves le tout premier bloc, celui des producteurs primaires.



S'il n'y a pas de fermier ou de légumes disponibles à la vente dans le système pour commencer, cette stratégie de tes distributeurs, tes transformateurs et tes emballeurs ne veut absolument rien dire pour pouvoir garantir notre sécurité alimentaire.



Si tu n'as pas accès aux matières premières, ta chaîne d'approvisionnement pour les distribuer ne te servirait pas à grand-chose.



Et aussi, si tu avais accès à une réelle qualité et disponibilité des matières premières en alimentation localement, tu pourrais optimiser toute la chaîne de valeur de façon radicale. Si tes légumes étaient produits chez toi, tu n'aurais pas besoin d'utiliser autant d'usines, de camions, de bateaux et de congélateurs pour pouvoir te nourrir comme du monde.



Si tu parlais avec tes fermiers avant de parler avec les hommes d'affaires, tu aurais probablement pu avoir la sécurité alimentaire pour tous les Québécois déjà. Et ça t'aurait pris beaucoup moins de millions et beaucoup moins de ressources humaines pour faire ton rapport qui ne nous sert pas à grand-chose de très concret en ce moment.



J'adore la science. D’une certaine manière, j'ai donné ma vie à la science.



Mais ça aussi, cette amour incontrôlable de la science, il faut que ce soit quand même logique et cohérent avec le reste.



Si ta science ne sert pas vraiment aux vrais besoins, intérêts et priorités de ton peuple directement, on ne devrait peut-être pas investir autant là-dedans de nos poches collectives.



Et il faut aussi être transparent minimalement.



Si tu veux faire une étude sur comment faire survivre ton économie obsolète et tes business qui ne font pas beaucoup de sens sans faire trop de changements, et sans qu'on se rende compte que la moitié d'entre eux ne sert à rien, dis-le comme ça. Ce serait plus honnête.



Mais n'appelle pas ça l'étude sur la sécurité alimentaire au Québec.



Ne mélange pas le concept de la science avec le concept de la corruption systémique. Ce n'est pas du tout la même affaire.



...



Qui est le gros méchant con ?



Qui est le responsable à blâmer pour notre manque de sécurité alimentaire dans ce pays ?



C'est une question intéressante.



La plupart ont une quelconque réponse à cette question. Les plus classiques sont : les politiciens, un autre pays ou peuple, l'élite, les technocrates, les reptiliens, le système, les patrons, etc. Bref, la liste des personnes potentielles à blâmer peut vite devenir sans fin.



Et, à la fin de tout ça, tu ne saurais probablement toujours pas qui est à juger, qui est responsable et qui est à condamner pour tout ce non-sens systémique.



Pour t'expliquer mieux pourquoi, je vais te raconter une autre histoire.



Imagine que tu travailles comme gérante dans une boulangerie/pâtisserie dans un magasin de grande surface au Québec. Ton département vend principalement du pain et des gâteaux à ta population locale.



Je pense qu'on peut se mettre d'accord que c'est plutôt bon quand ton pain est encore chaud et quand tes gâteaux sont frais quand tu les achètes à l'épicerie.



Maintenant, imagine qu'un beau jour, il y a une jeune cliente trop motivée qui fréquente ton épicerie chaque semaine qui vient te voir. En réalité, cette cliente est une jeune entrepreneure qui aimerait faire croître son entreprise. Son truc à elle, c'est de faire de beaux gâteaux avec des produits locaux et naturels. Elle est en affaires depuis plusieurs années et ça fonctionne très bien. Ses gâteaux sont délicieux et très en demande par la population locale.



Tous ses clients sont très satisfaits, mais ils lui ont aussi dit que c'est un peu compliqué pour eux de faire leurs courses à beaucoup trop d'endroits différents, ça prend trop de temps et d'énergie, et avec les petits enfants et leurs horaires trop chargés, ils n'arrivent tout simplement pas à gérer le tout.



"Ce serait tellement génial et plus simple pour tout le monde si on pouvait acheter tes gâteaux dans l'épicerie générale du coin où on achète la plupart de notre nourriture déjà." C'était un commentaire que la jeune entrepreneure a déjà entendu plusieurs fois de la part de ses propres clients.



Et là, elle a commencé à réfléchir.



En réalité, sa vie serait beaucoup plus simple aussi si elle n'avait qu'à amener sa production à l'épicerie locale chaque matin et ne pas passer sa journée à les livrer à chaque client individuellement.



En plus, si elle fait ça, elle peut les vendre un peu moins cher car elle n'aurait pas à payer pour une administration et une logistique beaucoup trop complexe inutilement. Après tout, ce sont les gâteaux qu'elle veut faire, pas devenir une experte en marketing, en distribution personnalisé ou en vente.



Donc, avec tout l’enthousiasme du monde elle poursuit son pitch :



"Et, en plus, j'aime trop cette épicerie. Moi aussi j'y viens très souvent. Je crois que je peux vous aider à différencier votre offre de façon très simple et à mieux répondre aux besoins de notre communauté locale.



J'ai aussi remarqué que vos choix de gâteaux sont assez limités ici, ils ont tous été congelés et possèdent des produits chimiques à l'intérieur. Je crois qu'il y a vraiment une belle opportunité pour vous aussi de considérer qu'on collabore ensemble.



Je viens avec des produits de qualité et avec une étude de marché très solide pour vous assurer que vous n'avez rien à perdre de mettre mes gâteaux à la vente dans votre épicerie.



Donc, il semble que cette stratégie est gagnante pour tout le monde, et pour moi et pour vous, et pour la planète, et pour nos clients respectifs." a dit la jeune entrepreneure à la gérante responsable de l'approvisionnement des gâteaux de l'épicerie.



La gérante, tout en goûtant son délicieux gâteau, était prise dans des émotions contradictoires et complexes. Elle ne savait tout simplement pas quoi répondre à la jeune femme.



L'offre qu'elle fait est la chose la plus sensée et la plus excitante qu'elle ait entendue depuis des années de travail dans cette épicerie.



"Cette stratégie est juste parfaite et beaucoup plus efficace que ce que je fais maintenant. Tous les employés de mon département seraient heureux en réalité avec ça", qu'elle s'est dit dans sa tête.



Mais.



À cause des contrats que son épicerie et ses patrons ont signés avec les grosses multinationales agroalimentaires, ce n'était malheureusement pas possible.



Ce contrat permet que 12 % de l'approvisionnement local pour le département de pâtisserie et boulangerie. Le reste des produits, c'est obligé que ça soit acheté en format congelé et industriel à la grosse entreprise mère directement.



Puisque la gérante fait déjà des affaires pour le pain chaud avec un artisan local, elle a déjà atteint la limite des 12 % permis. Donc même si elle veut vraiment beaucoup faire des affaires avec cette jeune entrepreneure pour aussi vendre des gâteaux locaux à ses clients, elle ne peut tout simplement pas le faire au niveau légal et contractuel.



Donc avec presque les larmes aux yeux et avec une colère dans le cœur, elle est obligée de dire à la jeune entrepreneure un gros non catégorique à toute potentielle collaboration ensemble.





On avait une stratégie littéralement gagnant-gagnant-gagnant au niveau local, et pour le producteur, et pour le client et pour le distributeur. Ça aurait pu être fait en 30 minutes et sur place comme contrat d’affaire. Bonne chance de trouver une négociation plus efficace que ça.



Mais cette stratégie est beaucoup trop risquée pour garantir des profits des grosses entreprises qui préfèrent faire leurs gâteaux dans les usines dans un autre pays avec du chimique plutôt que dans des cuisines locales, par des gens qu’ils connaissent, et avec des produits naturels.



Parce que si jamais les gens commencent à manger des gâteaux et du pain que leurs voisins font, la plupart des jobs dans les grosses entreprises agroalimentaires (ou devrais-je plutôt dire industrielles) vont juste disparaître.



Si tu encourages l'économie locale dans l'alimentation, forcément, tous ceux qui s'enrichissent grâce aux inefficacités et à la corruption de l'économie internationale vont juste faire faillite.



Si tu donnes le job à la jeune entrepreneure pour les gâteaux, tu risques de détruire plusieurs jobs très inutiles dans les bureaux et dans les usines de la grosse entreprise.



Tu rends ton économie locale super performante, cohérente et efficace. Et c'est exactement ça le plus gros risque pour notre économie globale.



La véritable performance systémique, richesse et abondance au niveau locale = on fait beaucoup moins d'argent au total sur les marchés financiers internationaux.



Ça fait en sorte que beaucoup peuvent perdre leurs jobs très ennuyeux (et qui ne servent probablement à rien), si tu mets en place beaucoup trop de stratégies gagnant-gagnant-gagnant pour les gens normaux de ta communauté locale.



Donc, si on revient à la question que j'ai posée au début de cette histoire.



Qui est responsable et qui est à blâmer ?



Si jamais la gérante ou l'entrepreneure voulait aller se plaindre quelque part pour changer quelque chose dans cette situation tout simplement ridicule et illogique, où devraient-elles aller ? Parler à qui ? Comment ?



Peu importe à qui tu demandes de l’aide, c'est la responsabilité de personne, mais apparemment, personne ne peut le changer non plus très facilement.



Il n'y a aucune franchise d'une épicerie locale qui aurait les moyens pour des avocats et des consultants nécessaires pour pouvoir renégocier ce contrat qu'ils ont signé avec une multinationale. Ils sont tous pris au piège et ils sont juste forcés de vendre les produits imposés, s'ils veulent rester en affaires.



Est-ce qu'on ferme les yeux et on ne fait rien face à ça ?



Est-ce qu'on continue à penser que c'est normal et sensé que le département de pain, la chose que tu veux qui soit le plus fraîche possible, ait une limite de 12 % imposée sur les produits approvisionnés localement ?



De quelle souveraineté ou de quelle sécurité alimentaire peut-on sérieusement parler dans ce pays si, pour fournir la chose la plus de base, le pain à ta population locale, tu dépends principalement de l'économie internationale et des chaines d’approvisionnements globaux ?



Si demain il n'y a plus de pétrole, ou un problème de transport à cause des changements climatique, ou tout simplement Internet crashe pour une raison quelconque et ne fonctionne plus, tu n'as même pas de système en place pour fournir du pain frais à ton peuple.



Je ne parle pas de ton pouvoir d’achat ou de ton argent ici, je parle de tes capacités physiques, opérationnelles, logistiques et organisationnelles à produire de la nourriture de façon simple, saine, cohérente et résiliente au niveau local et régional.



Si jamais il y a un problème quelconque avec la chaîne d'approvisionnement globale et s'il n'y a même pas assez d'offre, d'expertise humaine et de production locale stable pour notre nourriture et notre sécurité alimentaire, ta richesse monétaire ne te servira à absolument rien.



Si tes épiceries sont presque vides, même tes millions ne seraient pas assez pour nourrir la population locale comme du monde.



Et, si c'est le cas, ton job d'ingénieur ou de scientifique super sophistiqué ne nous servirait probablement pas à grand-chose non plus au niveau collectif, donc on va probablement arrêter de payer ton salaire, tes cocktails et tes hôtels de luxe avec nos taxes.



Ce seraient nos fermiers, nos artisans et nos entrepreneurs locaux qui seraient nos nouveaux rois, nos leaders visionnaires et nos maîtres communautaires.



Mais, bien évidemment, nous devons tous faire notre possible pour ne jamais arriver à un point où nos épiceries pourraient être presque vides.



Le changement commence maintenant et ça prend nous tous pour y arriver de façon sécuritaire, efficace et plaisante.



Peu importe ton titre. Peu importe ton job, ton statut, ton éducation, ton niveau hiérarchique, etc. Peu importe la nature du non-sens systémique en place ou dans le lieu de ton travail. Peu importe les peurs et les doutes. Peu importe les risques, les censures, les restrictions. Tu as un rôle à jouer. Tu as un pouvoir et un devoir de parler et d'agir en fonction de ce qui fait un sens logique pour toi et pour notre communauté partagée.



Prenons nos responsabilités en main. Cultivons le courage dans nos cœurs. Commençons à réfléchir avec notre cerveau. Agissons ensemble. Cette question est trop importante pour la déléguer aux autres ou pour l'ignorer plus longtemps.



La sécurité alimentaire n'est pas un luxe, c'est une nécessité de base pour chaque communauté. Elle représente notre liberté, notre santé, notre prospérité et notre résilience collective. Sans elle, toutes nos autres avancées technologiques et économiques perdent leur sens.



Travaillons donc à créer un système alimentaire local, responsable et naturel. Un système performant, cohérent et sain. Un système qui sert notre peuple, notre terre et notre économie régionale véritablement. Un système qui garantit notre souveraineté collective.



Car au fond, c'est simple : un peuple qui sait gérer convenablement ses besoins fondamentaux maîtrise son futur aussi.



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Cela dit, j'aimerais traduire une partie de mon travail dans d'autres langues et le publier afin de toucher un public plus large et moins axé sur l'internet.

 

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