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LA MORT ET LA VIE COCRÉENT L'AMOUR

I


Les dichotomies et les paradoxes

Les mystères, les secrets et les miracles

Les possibles qui donnent la naissance

À des multi-univers des impossibles.


Le noir des plus sombres, froids et terrifiants

Avec aveuglante lumière blanche, si perçante

Qui nous déstabilise ici et ébranle encore plus

Que la laideur de nos ombres si bien cachées.


On est devenu des pervers du bien et du mal

De la dictature raisonnable de pensée morale

Qui prime sur la sagesse du corps et de l'âme

Qui dit à notre cœur qu'il est ben trop intense.


On est la victime et le créateur tout puissant

De nos croyances si douloureuses et plates

De nos limites qu'on s'invente et s'impose

Juste pour nier nos désirs les plus profonds.


II


On a cocrée la meilleure comédie qu'il y ait

Pourquoi si peu de monde s'amuse, ne rit pas

Pourquoi autant de personnes voient la tragédie

Alors que même le soleil trouve ça super hilarant.


Pourquoi notre humanité est si absurde

L'espèce la plus ''intelligente'' à son école,

Mais la plus conne dans la Nature sauvage

Qui prie le Dieu et la science pour de l'amour.


L'humanité qui vit même exacte histoire

Depuis les nuits des temps si éternelles

Et, elle semble toujours ne pas comprendre

Que la Vie n'est rien d'autre, que de l'Amour.


L'homme est devenu tellement perdu, confus

Qu'il cherche l'éternité dans la souffrance dure

Il détruit l'avenir pour les générations du futur

Juste pour prolonger la survie de son égoïsme.


III


La Mort respire avec toi à tout instant

C'est un phénomène assez omniprésent

Même ceux qui sont encore en pleine vie

Sont constamment en train de mourir.


Tout le monde en a déjà entendu parler

Tout le monde connaît quelqu'un de mort

Tout le monde se doute qu'il mourra un jour

Tous sont en interconnexion intime avec la mort.


Et pourtant, c'est le plus gros tabou caché

Dont personne n'en comprend rien de vrai

Ça fait partie intégrale de nos expériences

Mais, on n'a pas de cours de Vie et de Mort


On apprend des maths et des physiques

La littérature et la philosophie moderne

La sociologie très numérique et virtuelle

Mais aucun temps pour parler d'Amour.


IV


Il y a des choses qui sont importantes

Pour littéralement chaque humain

Comme sa santé et paix intérieure

Comme son plaisir et son évolution.


Comme ses rêves dessinant la réalité,

Comme ses pensées et ses émotions

Comme sa créativité et sa puissance

Comme le vrai amour, la vie et la mort.


Mais, aucun de ces sujets ne semble

Avoir de la signification quelconque

Dans ce qu'on donne à comprendre

À nos enfants dans nos sages écoles.


Ils connaissent le tableau périodique

Et celui de la multiplication par cœur

Ils ont appris les noms des présidents

Et ils comprennent la langue des robots


V


Ils peuvent décrire les fleurs en chiffres

Montrer en formules leur odeur unique

Ils peuvent même transformer leurs gènes

Mais, ne savent pas que cette fleur les aime.


Ils ne savent pas non plus comment

Aimer cette douce fleur véritablement

Avec la tendresse pour son essence

Avec le respect pour son élan vital


Comment prendre soin de sa beauté

Non pas dans notre bocal encloisonné

Mais dans son environnement naturel

Là où elle désire partager sa senteur


Ils ne savent pas non plus comment

Respecter les autres fleurs sauvages

Ils pensent que leur agriculture raciste

Est la meilleure innovation du monde


VI


Ils se croient les gardiniers des fleurs

Qui ne poussent pas dans leurs jardins

Qui n'étaient pas planté au sol par eux

Mais, ce sont eux qui ramassent les fruits.


C'est eux qui décident quelle fleur mérite

D'avoir accès à la terre, l'eau et le soleil

C'est eux qui décident ce qu'ils préfèrent

Pour devenir le maître naïf de la Nature.


Même la logique et sa physique

Même la raison super scientifique

Sa géographie et sa chimie biologique

Tous lui chantent la même histoire d'amour.


Et les dieux, et les anges et les démons

Se sont mis à te parler de la même vérité

Même eux, ils ont déjà réussi à faire la paix

Et toi, tu continues à t'obstiner. Pourquoi?


VII


Tous les chemins mènent à l'amour sauvage

Peu importe la carte en main ou les détours

Tu es toujours à la bonne place et moment

Tu ne peux juste pas te perdre, si tu y crois.


Les vrais étudiants de l'alchimie de l'amour

Ne savent même pas s'ils sont morts ou non

En réalité, ils s'en foutent complètement de ça

Car la vie est déjà trop vivante et remplie pour eux.


Ils marchent entre les réalités et les mondes

Avec la subtilité si sublime et imperceptible

Ils sont nés entre et dans les univers parallèles

Toute leur expérience de vie est déjà cosmique.


Ils n'ont jamais oublié leur origine des étoiles

Ils voient déjà en couleurs les perspectives

Pour eux, la conscience est super concrète

En réalité, pour eux, rien n'est plus important.


VIII


Ils n'appellent pas ça ni religion ni science

Ni spiritualité ni mysticisme ni ésotérisme

Ils n'utilisent même pas de mots vraiment

Car, pour eux, c'est juste la sagesse de vivre.


Ils n'ont pas besoin de se parler à voix haute

Des choses qu'ils savent déjà dans leur cœur

Quand leur corps est en cohérence avec l'âme

Leurs fréquences communiquent sans efforts.


Les chose les plus utiles, fun et agréables

Ne se réfléchissent pas, elles se ressentent

Elles vont très rarement plaire à ton ego-tête

Mais si tu savais comment ton esprit jouira.


Il y a des étrangers qui peuvent t'envoyer

Un sourire des yeux qui pourrait inspirer en toi

Une vibration qui traverse même les trous noirs

Qui te rappelle notre si drôle ironie d'amour.


IX


Il y a des gens qui sont tellement intéressants

Que tu oublies tes problèmes dans leur vide

Tu commences aussi gouter à cette drogue :

Le plaisir de la conscience qui se transcende.


Et puis, qu'est-ce que ça goute au juste?

C'est quoi l'odeur tenace que tu ressens?

C'est quoi la texture de tes désires?

C'est quoi ce toucher si mystérieux?


C'est la chanson de qui qui te rend si ivre?

C'est la danse de qui qui te rend tant fou?

Dans les yeux intenses de qui et pourquoi

Que tu t'es noyé et que tu t'es envolé aussi?


C'est qui la sauvage multidimensionnelle

Qui a révolutionné et ton enfer et ton paradis?

C'est qui celle qui s'en est foutu où t'aimer

Sous quelle condition, avec qui et comment?


X


C'est qui qui t'a offert le vrai ''inconditionnel''

Que tu n'as pas su voir, recevoir et reconnaitre

Parce que parfois l'amour est bien trop intense

Pour le prendre doucement dans nos rêves nus.


Et si l'amour même avait plusieurs visages

Parfois sombre, sale, parfois lumineux, propre

Parfois dans le futur, parfois dans le passé

Parfois dans la réalité, parfois dans nos désirs.


Parfois on y croit, parfois on n'y croit plus

Parfois ça réchauffe, parfois ça te rafraichi

Parfois c'est dans ce corps, parfois un autre

Parfois c'est dans ce monde, parfois ailleurs.


Parfois c'est très macro, parfois plutôt micro

Parfois c'est toi qui dors dure et moi je ris fort

Et parfois c'est le contraire, je suis dans l'oubli

Ne sachant plus ni ton nom, ni ton amour si pur.


XI


Et comme ça, on continue de danser

Probablement pour l'éternité au complet

Comme des fous innocents qui jouent

À vivre notre amour comme si le premier.


Quand tu aimes dans chaque particule et vide

La reconfiguration de la même âme fragmentée

Et ça, avant même que le monde existe et renait

Il faut que tu sois vraiment doté de la créativité


Si tu veux le surprendre avec ton amour

Si tu veux le faire rire jusqu'au ses tripes

Si tu veux lui offrir un mystère très sacré

Si tu veux rendre sa vie juteuse, mystique.


Si tu veux l'exciter et l'exalter de plaisir

Crée-lui une réalité pour bien se perdre

Dans ses fantasmes des plus inédites, et,

Rends-le l'esclave de ses propres désires.


XII


Deviens invisible, mais omniprésente

Sensible, mais une vraie femme-fatale

Avec la douceur des nuages et plumes

Caresse-le là, où ses éclairs éclatent.


Montre-lui comment te vouloir partout, toujours

Comment t'emporter plus haut que le 7ème ciel

Parle-lui de vos rêves partagés et tant délirants

Chuchote-lui en silence tes doux mots d'amour.


Il y a du monde qui vit dans le patriarcat triste

Il y en a aussi ceux qui ont des dominatrices

Eux, ils pensent déjà que la femme décide

Mais, il y a aussi ceux, qui jouent aux rôles.


Ceux-là n'ont pas vraiment de règles en place

De comment se soumettre à l'amour sauvage

Eux, ils font ce qu'ils veulent pour de vrai

Le plaisir véritable est leur seule guidance.


XIII


Le pouvoir est juste un prétexte très drôle

Pour te parler d'amour en d'autres termes

Pour te faire expérimenter ta profondeur

Pour te faire jouir des façons inconnues.


Pensais-tu que je ne pourrais pas t'aimer

Dans la confusion et le désespoir sombre

Essayais-tu de voir où s'arrête ma volonté

Pour te crier mon amour sur tous les toits?


Est-ce que tu voulais vérifier tes doutes

Calmer tes belles peurs et insécurités

Est-ce que tu cherchais la confirmation

Qu'un de nous est probablement fou?


Tu étais comme un soldat bien équipé

L'armures forte et protection maitrisée

Dans ton alignement parfait et enraciné

Mais avec ton cœur tout nu devant moi.


XIV


Tes yeux étoilés ont dit beaucoup plus

Que les mots que tu n'as pas osé dire

Que nos résistances et nos convictions

Avec un air tellement plus raisonnable.


Plus logique, plus facile et plus simple

De se convaincre qu'on délire et rêve

Que de se laisser envahir de l'intérieur

Par la réalité qui nous fait vibrer autant.


Je n'ai pas besoin de ton accord

Pour t'aimer comme je le désire

Je peux être une rivière ou le vent

Pour t'offrir l'intensité que tu veux.


Je m'en fous que tu ne me voies pas encore

Ne ressens pas comment je respire ton nom

Je m'en fous même que je n'aie aucune idée

Ni qui tu es devenu ni dans quel corps tu vis.


Je ressens ta joie pure et ton amour profond

Tes milles chemins marchés en silence sure

Les connections qui émergent, qui poussent

Des forêts de nos visions assez osées, merci.


XV


La caresse du vent doré sur ta peau nue

Est-elle moins réelle parce qu'éphémère ?

Comme les vagues qui s'écrasent sur le rivage

Pour aussitôt se fondre dans notre océan originel.


Nos corps, ces temples temporaires (ou non)

Vibrant d'une sagesse plus âgée que le temps

Chaque frisson, chaque souffle qu'on partage

Est l'univers entier qui se célèbre en lui-même.


Dans l'extase de nos unions fugaces

Se cache le secret de l'éternité diffuse

Ce n'est pas dans la durée que réside l'infini

Mais dans la profondeur de l'instant présent.


Les amants conscients savent bien

Que c'est justement l'impermanence

Qui rend chaque rencontre si précieuse

Chaque toucher, une porte vers l'immortel.


XVI


Ton corps n'est pas un véhicule pour ton âme

Il est conscience densifiée, matière éveillée

Chaque cellule chante sa propre mélodie

Dans la symphonie cosmique de ton être.


L'erreur fatale fut de séparer esprit et sa chair

Comme si l'un pouvait exister sans l'autre

L'extase véritable se trouve dans leur fusion

Quand conscience et sensation s'embrassent.


Tes doigts qui explorent ma géographie sacrée

Sont des pèlerins en quête de révélation

Chaque vallée, chaque sommet de mon corps

Un temple où l'invisible devient tangible.


Nous sommes des dieux qui ont oublié

Que la conscience peut se goûter, se toucher

Que la transcendance n'est pas au-delà

Mais précisément dans l'immanence du désir.


XVII


Il y a le feu qui ne brûle pas mais nous purifie

Une eau magique qui n'éteint pas mais attise

Dans la fusion sacrée de nos opposés divins

Se crée l'alchimie qui transmute tout le reste.


Mes mains sont-elles fraîcheur ou braise

Quand elles dessinent des étoiles sur ton dos?

Ton souffle est-il vent ou flamme dansante

Quand il réveille les forêts endormies en moi ?


Nous sommes eau et feu simultanément

Fluidité et passion, courant et étincelle

Les océans qui s'évaporent vers le ciel

La foudre qui s'abat sur les vagues agitées.


Dans l'union des éléments contradictoires

Se trouve la puissance créatrice originelle

Comme la rencontre de l'éclair et de la terre

Engendre les feux d'artifice des plus précieux.


XVIII


Tes cicatrices racontent des histoires

Que ta voix crue n'a jamais su exprimer

Tes vulnérabilités et tes failles fragiles

Sont les fissures par où entre la lumière.


L'arbre tordu si vite par les vents dominants

Est souvent celui qui porte les fruits interdits

La perle rare naît d'une blessure si lointaine

La beauté émerge toujours de l'imperfection.


Nos corps nus sont des cartes interstellaires

Chaque grain de beauté, une étoile te guidant

Chaque ride, un fleuve qui mène à la source

Chaque asymétrie, un mystère à contempler.


Ne cherchons plus la perfection lisse et si froide

Des statues en pierres aux proportions idéales

La vraie perfection se cache dans le tremblement

De nos mains qui se cherchent dans l'obscurité.


XIX


La fougère qui déroule sa belle fronde en cachette

La galaxie qui tourne dans l'immensité du cosmos

La coquille du nautile qui s'enroule sur elle-même

Toutes dansent la même spirale sacrée de l'amour.


Et nos corps suivent ce motif universel et étrange

Quand ils s'enlacent dans la danse du plaisir fou

Notre ADN lui-même est une spirale très spéciale

Message codé de notre coappartenance à l'amour.


La nature n'est pas inconsciente dans la matière

Mais intelligence vibrant à chaque niveau caché

Des cellules au cristaux, des atomes aux galaxies

Tout est conscience folle qui s'explore elle-même.


Quand tu m'aimes comme la lune aime la terre

Dans cette gravité qui est mystérieuse et danse

Tu réveilles en moi cette mémoire si goûteuse

De notre nature fondamentalement érotique.


XX


L'espace entre nous n'est pas vide

Mais plein de potentialités infinies

Comme l'espace entre les particules

Qui contient toute l'énergie de l'univers.


Ce n'est pas dans la fusion complète

Que se trouve la relation la plus intime

Mais dans cette distance aussi parfaite

Qui permet de voir l'autre dans sa totalité.


Comme les planètes qui dansent autour du soleil

Sans jamais tomber dans son feu qui dévore l'âme

Nous dansons l'un autour de l'autre, à travers aussi

Dans une cohérence délicate de présence et liberté.


L'art d'aimer est semblable à celui du musicien

Qui sait que la beauté réside autant dans les notes

Que dans les silences qui les séparent en couleurs

Dans le rythme sacré de l'approche et du retrait.


XXI


La douleur n'est pas l'ennemie de l'amour

Mais sa touche sensible la plus précieuse

Comme le lotus qui émerge de la boue sale

L'amour le plus pur naît souvent du chaos.


Nos cœurs brisés et ouverts au vide à nouveau

Sont plus vastes que les cœurs jamais touchés

La souffrance transformée devient compassion

La blessure guérie devient source de jouissance.


Quand j'embrasse ta douleur comme la mienne

Quand tu honores mes ombres comme ta lumière

Nous transcendons les limitations de nos peaux

Pour devenir un champ unifié de conscience libre.


Alchimistes du cœur, on transforme et transmute

Le plomb de nos expériences en or de sagesse

La jalousie d'âme en célébration et en dons inédits

La peur en confiance absolue dans le mystère.


XXII


Tous nos voyages, toutes nos explorations

Tous nos plaisirs et toutes nos souffrances

Ne sont qu'un immense cercle en fractale

Qui nous ramène toujours à notre source.


L'amant et l'aimé, le chercheur et le perdu

Le désir et son objet, l'observateur et le sujet

Ne sont que les deux faces d'un même carré

Dans ce jeu divin de se cacher et se trouver.


La mort et la vie ne sont pas des opposés

Mais des cocréatrices de la même danse sacrée

L'expiration et l'inspiration d'un même souffle

Le reflux et le flux de la même chanson d'amour.


Et ainsi nous revenons à la fin de notre début

Mais avec des yeux qui ont déjà vu l'impossible

Des cœurs qui ont embrassé tous les réalités

Et nos corps qui ont touché un infini existentiel.



 
 
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