La Conscience Familiale

Ton ascension personnelle a une limite. Elle est limitée par le niveau de la conscience collective de tes ancêtres et sa qualité vibratoire ou cohérence énergétique dans l'ensemble de notre système partagé.

L'évolution de la conscience n'a pas de fin et elle te dépasse largement, peu importe quoi.

Plus tu montes dans les « niveaux » de ton élévation dans la conscience personnelle, plus tu fais partie des constellations et des architectures complexes. Tu n'es plus une simple étoile isolée dans son propre univers, tu fais partie d'un vaste réseau de multiples amas d'étoiles et même de plusieurs galaxies.

Tu es interconnecté avec l'ensemble de la réalité. Tu n'es pas seul ni un être singulier en puissance une fois que tu as transcendé ton propre ego pour de vrai. Ta conscience commence à opérer en mode système et non en te faisant croire que tu es le centre de l'univers au complet.

Plus tu intègres la conscience dans ton propre système mental, émotionnel et physique, plus ton processus de transformation va avoir l'apparence d'une chaîne (ou une autre forme de système complexe) et non d'une particule singulière.

À une certaine étape d'avancement, le concept d'individualité ne fait plus de sens pour une conscience. Elle ne peut pas se dissocier de son environnement, et son environnement fait désormais partie intégrante de son processus de réalisation personnelle.

Son évolution personnelle dépend de son système relationnel et de sa communauté.

Je te donne un exemple.

Imaginons un grand système familial qui inclut au moins trois générations : les grands-parents, les parents et les enfants.

Tous ensemble, ils forment une grande chaîne de conscience partagée entre eux. C'est leur constellation collective et leur réseau de sagesse ancestrale incarnée dans la matière physique. C'est comme un vaisseau spatial qu'ils partagent tous ensemble grâce à leur codage génétique.

Il faut que tu comprennes la physique de base de comment fonctionne une chaîne.

La force d'une chaîne est toujours limitée par le maillon le plus faible et le plus fragile.

Même si tu renforces tous les autres maillons, mais que tu ne fais rien avec le plus faible, la force totale de ta chaîne ne va pas changer. Elle sera toujours égale à la fragilité du maillon le plus faible dans ton système.

La même logique s'applique à n'importe quel système complexe. S'il y a une pièce clé qui manque pour le démarrage du moteur, tu peux changer la voiture au complet, mais si tu ne remplaces pas la pièce manquante, ça ne va toujours pas démarrer.

Pour que n'importe quel système remplisse sa fonction, il faut que l'assemblage de l'ensemble soit fonctionnel et cohérent. Ce ne sont pas les pièces individuelles qui définissent si le système performe bien ou non, c'est l'assemblage de ces pièces qui donne les réelles spécifications d'un produit ou d'un système.

Même si tu mets le meilleur moteur du monde dans ta voiture, si tes freins et les autres pièces ne sont pas très efficaces, ton moteur super performant ne va pas te servir à grand-chose d'utile. Ce serait juste un gaspillage de ressources et d'efforts pour rien.

C'est le même principe qui est à l'œuvre dans la conscience aussi.

Si tu veux monter loin et très haut en conscience, tu as besoin de ton véhicule d'énergie d'ordre ancestral en bonne santé aussi, et tu dois faire confiance en sa performance si tu veux « voyager » en toute sécurité. Tu as besoin de ta « chaîne » personnelle et familiale très solide et forte pour t'interconnecter avec le reste du réseau et du monde d'une façon autant agréable que performante.

Si ta chaîne n'inclut que toi, ultimement, tu n'iras pas très loin dans ton développement ou dans ton expansion de la conscience.

Si ta chaîne inclut trois personnes, c'est déjà plus intéressant, mais elle possède quand même une limite d'élévation ou d'ascension. Quand tout ton système familial élargi fait partie de ta chaîne et de ton réseau de conscience harmonieusement intégrée en toi, là, on commence à parler des vraies affaires.

Quand tu es capable d'opérer en cohérence, avec une véritable paix intérieure et sans résistances inutiles dans un système qui inclut d'autres personnes, on commence à parler de la conscience d'ordre collectif.

Si tu es encore en guerre ou dans une quelconque souffrance avec tes propres ancêtres ou leur vécu, tu risques d'avoir beaucoup trop de dissonances et d'incohérences émotionnelles et mentales si tu arrives à véritablement te connecter aux champs de consciences plus macros ou collectifs qui sont très différents de toi ou de ton histoire personnelle.

Si on revient à notre famille de trois générations maintenant, essayons de voir un peu plus clairement cette histoire de la guérison ancestrale sous un autre angle.

Mettons que dans notre exemple, la famille a un obsédé du développement personnel ou un gourou spirituel, et elle a aussi un rejet ou quelqu'un dont on ne parle pas trop souvent parce qu'on a un peu honte de l'avoir dans notre famille. On dit que c'est un peu le raté, un cas déjà perdu, il n'y a plus rien à faire à part lui envoyer des ondes d'amour à distance.

Mais la conscience est très drôle parfois, et ce « cas perdu » dans ton arbre généalogique peut s'avérer beaucoup plus important et pertinent que tu ne le penses. Si tu veux parler de la vraie guérison profonde de ton être et de la régénération systémique au niveau de ta communauté, assure-toi que le plus intense à vouloir s'éveiller en urgence de la famille se calme un peu et que celui qui souffre le plus soit pris au sérieux pour de vrai.

Ce n'est pas la question d'être parfait et super avancé spirituellement. C'est avant tout une question d'être cohérent et intègre avec ton système et ton environnement plus large. Si le plus faible ne sait toujours pas comment gérer sa souffrance, celui qui pousse tout le monde à s'éveiller le plus rapidement va juste faire souffrir encore plus toute la famille pour rien.

Si la communauté n'a pas de ressources en place pour que les plus faibles montent en conscience aussi, les plus forts qui s'éveillent bien trop vite vont juste créer encore plus de distorsion dans le système collectif en jugeant bien trop fort les « ignorants », les « moutons caves » et les « endormis » dans le système. Ce qui va probablement ralentir leur propre évolution spirituelle ou rendre leur processus de développement personnel très souffrant avec le temps.

La souffrance de celui que tu juges fait partie de ta conscience à toi aussi. Même si tu te coupes et ignores ce qui te dérange dans ce monde, tu dois quand même apprendre à être en paix véritable avec et savoir l'accueillir dans la compassion.

Si tu veux parler de la vraie intégration de la conscience et t'amuser à ses jeux de transformations très magiques, c'est déjà et seulement au niveau systémique et collectif que ça se passe comme processus.

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Le niveau maximum de l'ascension possible pour le plus avancé dans la famille dépend directement de l'état de conscience du plus faible ou du plus « amoché » dans le système ancestral.

Il y a toujours une cohérence énergétique dans son ensemble. Si c'est confus ou incohérent pour toi, c'est parce que ta conscience est encore bloquée sur ton propre jugement par rapport à quelque chose.

Par exemple, si tu as un oncle alcoolique, fou, ou criminel, et que selon toi, il ne vaut pas grand-chose parce qu'il est pris dans la souffrance et que c'est son problème, tu vas être surpris de réaliser que la plupart du temps, c'est lui qui possède les clés de ton évolution future et de ton élévation personnelle en conscience.

C'est celui que tu juges le plus dans ton propre système familial direct et dans ta communauté élargie qui crée les limites de ta prison personnelle. C'est le plus condamné et le plus souffrant qui est le véritable gardien qui s'assure que tu ne t'aventures pas trop loin dans la conscience collective en oubliant d'où tu viens pour de vrai.

Plus haut tu veux monter dans le trip de la conscience de façon sécuritaire et productive, plus les connexions et les relations dans ton propre système familial doivent être en cohérence, en bonne performance et en harmonie entre elles.

Ça ne veut pas dire qu'il faut que tu ailles souper chez ta mère chaque semaine et que tu envoies des fleurs à tes cousins chaque mois. Mais ça veut dire que tu es complètement en paix intérieure par rapport à tes relations ancestrales, peu importe la forme qu'elles ont dans le moment présent.

Tu peux apprendre à accueillir toute ta famille dans l'amour et dans la compassion. Tu peux décider de pardonner chacun qui en fait partie, complètement et inconditionnellement. Et tu pourrais être surpris de voir ta communauté au complet se transformer devant tes yeux le jour où tu te réconcilies véritablement avec tes propres ancêtres, même si tu ne le fais qu'intérieurement.

Tu ne pourras jamais changer personne, ni ta mère, ni tes enfants, ni ton grand-père, tu n'auras jamais le pouvoir ultime sur personne non plus. Mais tu peux utiliser ta propre conscience, ton pouvoir intérieur et ton propre processus de guérison pour t'assurer que tu es vraiment en paix véritable avec ceux qui t'ont amené dans ce monde et leurs propres origines ou interconnexions sociales.

Tu pourrais faire trente ans de développement personnel, quarante ans de méditation, cinquante ans de thérapie, mais si tu ne sais toujours pas comment accueillir inconditionnellement tes propres ancêtres dans ton cœur ou les pardonner peu importe ce qu'ils ont fait, tu ne vas pas avancer très loin sur l'échelle de l'élévation de ta conscience.

Si jamais tu arrives à sauter des étapes dans ton cheminement spirituel avant de faire la paix véritable avec ta propre famille, tu risques de souffrir et d'être très confus quand ta conscience s'ouvre au collectif plus macro pour de vrai.

Si tu vas t'aventurer dans l'espace « ouvert » sans le vaisseau spatial de tes ancêtres, je ne suis pas certaine que tu vas beaucoup apprécier ton voyage ou pendant trop longtemps. C'est beaucoup moins amusant dans la vraie vie que ça n'a l'air dans ta tête ; voler sans rien, aucun attachement, en pleine liberté dans le vide total de l'espace est beaucoup moins drôle ou agréable que tu ne le penses.

Celui qui est le plus « éveillé » ou le plus sensible de la famille risque de ressentir toutes les incohérences et souffrances dans le réseau familial et même dans la communauté élargie. Le trauma de ses ancêtres peut même se jouer et se manifester dans sa propre expérience personnelle de vie ou dans celle de ceux qui l'entourent avec une plus grande intensité.

Par son hypersensibilité et par sa conscience un peu plus macro ou « élevée », il devient un peu comme le gardien de la conscience d'ordre collectif du système familial au complet. En réalité, ça peut aussi être un cadeau empoisonné et très douloureux que d'être le plus « conscient » ou le plus sensible de la famille.

Mais tout de même, à partir du moment où il reçoit ce cadeau sacré de ses ancêtres, ça n'a plus rien à voir avec son propre développement individuel ou sa conscience personnelle. Il est déjà au service de la communauté et du système plus large que lui.

Maintenant, c'est l'état, la santé, le bien-être et la cohérence du système dans son ensemble qui définissent la qualité et la performance de sa conscience individuelle à lui.

Il s'assure que la chaîne ou le système au complet est assez performant, résilient, sécuritaire et puissant. Il s'en fout de son maillon personnel, car il sait déjà que ce n'est pas ça le vrai problème actuel dans son système plus large, si jamais il se prend déjà pour celui qui est le plus « évolué » ou le plus sage de tout le groupe...

Donc, il est maintenant dans le service véritable et désintéressé de l'autre, de sa famille ou de sa communauté plus large.

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Cette contemplation de la réalité familiale dans le processus de l'intégration de la conscience nous amène naturellement à considérer et observer plus en profondeur les différentes dynamiques de pouvoir qui s'exercent dans nos relations. Car la famille est le premier lieu où nous expérimentons les deux types fondamentaux de relations entre les humains : égalitaires et hiérarchiques.

Il y a principalement deux grandes catégories de relations possibles : à pouvoir égal et à pouvoir inégal ou hiérarchique.

Dans le cas du pouvoir distribué également et équitablement, chaque membre faisant partie de la relation ou de la communauté possède exactement la même autorité, les mêmes droits et le même pouvoir d'action dans le système que n'importe quel autre membre.

Personne n'a d'autorité ni de contrôle ultime sur personne. Chaque être est complètement libre et souverain dans ses décisions et dans ses actions.

Dans cette catégorie de relations à pouvoir égal, on peut retrouver plusieurs types : les relations amicales ou entre les camarades de classe, entre les collègues au même niveau hiérarchique au travail, entre les voisins ou colocataires ou entre les personnes dans une relation amoureuse.

Tous ceux que tu considères comme ayant exactement les mêmes droits et responsabilités dans le système que les tiens sont au même niveau de pouvoir que toi. On pourrait dire que vous êtes égaux dans ce cas en particulier.

Par contre, si on vivait dans une société où tout le monde est égal et souverain en pouvoir pour de vrai, ça ne pourrait jamais marcher à long terme.

Un enfant par exemple n'a pas le même pouvoir ou degré d'indépendance qu'un adulte. Si sa mère, après l'avoir accouché, décide qu'il est égal à elle et qu'il peut se débrouiller tout seul dans le monde, elle peut l'abandonner dans la nature sauvage et croire que c'est acceptable et justifiable.

Un bébé humain ne survivra probablement pas très longtemps sans une figure d'autorité et de support pour son développement sécuritaire adéquat, au moins pendant les premières années de sa vie. Les enfants ont un besoin fondamental qu'on exerce notre pouvoir de contrôle et d'influence sur eux pour pouvoir survivre dans ce monde.

Ce qui nous amène à la deuxième catégorie des relations.

Dans le cas des relations hiérarchiques, cela sous-entend une dynamique de pouvoir basée sur l'inégalité quelconque. Il y a un supérieur et il y a un inférieur. C'est comme ça.

Il y a celui qui dépend et celui qui est responsable d'en prendre soin.

Il y a celui qui dicte et celui qui obéit.

Il y a celui qui est un patron et celui qui est employé.

Il y a l'enfant et il y a un parent.

Il y a un mentor et il y a un apprenti.

Il y a le maître et il y a l'élève.

Il y a celui qui a une arme dans ses mains et celui qui n'en a pas.

Il y a celui qui a l'expérience et la sagesse de la vie vécue et il y a celui qui ne comprend absolument rien à ce qui se passe autour de lui.

Il y a un gardien fort et puissant et il y a quelque chose de fragile et très vulnérable qu'il protège et garde en sécurité.

En bref, il y a clairement le supérieur et l'inférieur dans ces dynamiques relationnelles ou dans ces jeux de pouvoirs. Et il y a beaucoup de très bonnes raisons pour lesquelles c'est ainsi. Ça prend toutes sortes de configurations possibles pour distribuer le pouvoir en cohérence dans un système complexe, et les schémas hiérarchiques qu'on utilise si couramment dans le monde en font partie intégrante aussi.

C'est vrai dans les relations humaines, c'est vrai dans la nature et c'est aussi vrai dans les autres systèmes macro comme les industries entières ou les politiques nationales.

Peu importe ce qu'on fait et comment, les deux catégories vont toujours coexister.

Le but n'est pas d'être tous égaux, ni d'avoir une structure sociale basée sur le contrôle et la dictature de celui qui est le plus fort ou le plus responsable.

Le but est d'être cohérent, clair et transparent dans nos relations au niveau systémique. Ne pas mélanger l'espace où chaque personne est dans son pouvoir authentique et l'espace où il y a clairement une des personnes qui est en position de faiblesse, d'infériorité ou de dépendance.

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Dans une famille, nous observons constamment ces deux dynamiques. Les relations égalitaires se manifestent naturellement entre frères et sœurs, entre cousins, et entre grands-parents de même génération. Les relations hiérarchiques, quant à elles, s'établissent entre parents et enfants, entre grands-parents et petits-enfants, et entre aînés et cadets dans certaines cultures.

La compréhension et la maîtrise consciente de ces dynamiques de pouvoir sont cruciales pour la guérison systémique au niveau familial ou communautaire. Elles nous permettent de reconnaître les déséquilibres en identifiant avec justesse où le pouvoir est mal distribué et en repérant les relations toxiques ou dysfonctionnelles très rapidement. Elles nous aident également à restaurer l'harmonie plus facilement en respectant les hiérarchies naturelles et bienveillantes tout en cultivant l'égalité là où elle est appropriée.

Cette approche permet de guérir les blessures transgénérationnelles en douceur et en cohérence.

Cette compréhension nous permet aussi d'élever la conscience collective en intégrant les aspects sombres et lumineux de l'héritage familial, en transformant nos schémas limitants en sagesse, et en créant consciemment un nouveau paradigme relationnel pour les générations futures.

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Il y a aussi deux aspects possibles aux relations : il y a des relations personnelles, qu'on appelle intimes, et il y a des relations professionnelles qui sont un peu plus « superficielles » ou tout simplement plus distantes de notre vulnérabilité intérieure.

Les relations intimes peuvent être de nature sexuelle comme avec nos partenaires amoureux ou platonique comme avec nos amis ou notre famille par exemple. L'échange de l'énergie sexuelle dans la forme physique dans une relation et une relation à caractère purement platonique sont deux réalités complètement différentes.

C'est très important de connaître cette distinction au moins pour nous-mêmes et de la respecter avec les autres, cette ligne parfois très mince entre une connexion purement platonique et un potentiel d'ordre érotique.

Finalement, les relations un peu plus distantes peuvent être entre les voisins, entre les collègues ou entre les gens qui ne se connaissent pas trop ou qui ne se font tout simplement pas confiance pour fonctionner dans l'intimité plus profonde en toute sécurité et dans la joie.

Si on revient maintenant à notre système familial de trois générations et à l'intégration de la conscience ancestrale, qu'est-ce qu'on peut observer comme corrélation entre les différentes catégories de pouvoir et comment peut-on appliquer cette connaissance au processus de la guérison systémique ?

L'intégration de la conscience ancestrale nous révèle une vérité profonde et claire sur la nature de nos liens familiaux. Au-delà de la simple généalogie, nous découvrons un réseau complexe d'interconnexions entre notre héritage sanguin et notre cheminement spirituel.

Certaines personnes, submergées par le poids des traumatismes familiaux, choisissent de s'éloigner de leur famille de sang. Elles créent alors leur propre tribu, tissant des liens avec des âmes qu'elles considèrent comme leur véritable famille. D'autres encore transcendent les relations humaines (du moins dans leur tête), se tournant plutôt vers une famille purement spirituelle, peuplée d'êtres invisibles, de guides de la nature ou d'anges.

Pourtant, quelle que soit notre conception actuelle de la famille ou notre niveau d'évolution spirituelle, un lien indissoluble persiste entre nous et ceux qui ont contribué à notre création physique avec l'information encodée venant de leur propre corps.

Notre corps est un registre vivant, porteur de l'histoire de notre communauté sous forme d'informations génétiques et de mémoires de nos ancêtres. Ces mémoires peuvent être des ressources, des cadeaux, des super-pouvoirs et peuvent aussi être des traumas encore non résolus et des souffrances très dures.

Même dans le cas d'une adoption, où l'amour d'une famille de cœur nous a nourris et instruits, les empreintes cellulaires de notre lignée sanguine demeurent présentes dans notre système personnel, peu importe quoi.

Être héritier de plusieurs familles - qu'elles soient de sang, de cœur ou d'esprit - peut sembler une bénédiction et un avantage. Cependant, cette richesse s'accompagne de défis très particuliers.

Appartenir simultanément à une famille physique, spirituelle ou autre qui n'ont pas de rapport entre elles signifie naviguer entre plusieurs systèmes relationnels hypercomplexes dans notre propre conscience. C'est très difficile de consolider des croyances et des réalités qui sont de nature trop différente ou contradictoire entre elles.

L'enjeu devient alors de créer une harmonie, une cohérence entre ces divers niveaux d'appartenance dans un système plus macro, pour que notre conscience puisse s'intégrer pleinement dans notre corps et dans notre psyché sans créer des distorsions mentales ou émotionnelles inutilement.

C'est vraiment très difficile d'effectuer ce travail au niveau de la conscience. Ça prend énormément d'effort, de temps et d'énergie pour pouvoir naviguer dans la complexité de plusieurs systèmes de croyances simultanément. C'est pour ça que la plupart des personnes vont choisir une seule tribu, modeler leur conscience personnelle en fonction du conditionnement existant de cette tribu et commencer à juger tous les autres.

Celui qui appartient à plusieurs communautés et qui les aime et les respecte de façon équivalente va très rarement parler en termes de jugement ou de critique. Il va plutôt chercher à intégrer et à consolider les différences et non à se séparer, se protéger et se battre.

Cette multiple appartenance aux diverses familles ou tribus nous offre un accès élargi aux ressources et aux dons pour notre évolution. Toutefois, elle peut aussi nous exposer à des traumatismes plus complexes et à leurs manifestations plus intenses dans notre réalité si nous ne nous engageons pas pleinement dans le processus de guérison profonde de nos relations et de nos interactions avec ces différents systèmes.

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Plus nos aspirations et nos objectifs de réalisation personnelle ou spirituelle sont élevés, plus le travail de guérison ancestrale devient nécessaire sur notre cheminement de conscience.

C'est une loi systémique indestructible : le pouvoir et l'abondance que nous souhaitons manifester dans notre vie doivent être soutenus par nos ancêtres d'une manière ou d'une autre.

La paix, la cohérence et l'amour que nous désirons cultiver dans notre existence collective et dans le monde doivent d'abord être incarnés et proprement intégrés dans notre système familial et dans notre communauté locale.

Cette dynamique des interconnexions systémiques révèle un entrelacement profond entre nos ancêtres et les générations futures. Notre réseau social actuel et la réalité qui émerge dans notre vie personnelle présente sont souvent le reflet d'histoires non résolues et non intégrées de notre système familial. Ainsi, chaque situation qui se présente à nous peut être une invitation à guérir non seulement notre propre histoire, mais aussi celle de notre lignée, de notre communauté et même de l'humanité au complet.

La guérison systémique devient ainsi un pont entre les temps, transformant les blessures ancestrales en sagesse et en ressources pour les générations futures. Ce processus nous invite à reconnaître que chaque membre de notre système familial, qu'il soit de sang ou d'esprit, participe à une danse collective de transformation. Les ressources et les dons, tout comme les blessures et les traumatismes, circulent à travers ce réseau complexe, créant des opportunités infinies en permanence de guérison et d'évolution de la conscience.

L'intégration de la conscience ancestrale nous invite à un équilibre subtil : honorer les hiérarchies naturelles tout en cultivant des relations souveraines, nourrissantes et saines. C'est dans cette danse entre ces deux forces, ces deux dynamiques différentes en équilibre, que réside le potentiel de guérison profonde et d'évolution exponentielle de notre système familial et de l'humanité tout entière.

La vraie sagesse ancestrale émerge lorsque nous comprenons que chaque membre de la famille, qu'il soit en position de force ou de vulnérabilité, contribue à notre évolution collective. Il ne fait pas juste contribuer en réalité, son apport unique est nécessaire au processus de la réelle transformation.

C'est dans l'acceptation et l'intégration de toutes ces dimensions que notre conscience peut véritablement s'élever. En commençant par notre jardin personnel et la terre qui nous a mis au monde, en nous réconciliant avec notre propre famille et communauté, nous pouvons aussi apprendre à nous élever beaucoup mieux, et avec plus de sécurité, de support, de facilité, de cohérence et de plaisir.