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L'ART DE VIVRE

Certains savent comment mourir

Mais, ils ne savent pas tant vivre

Ils ne comprennent toujours pas

La formule de l'amour très simple.


Ils savent comment aimer le monde

Se mettre au service désintéressé

Mais ils n'ont aucune idée de ce qu'est

Recevoir l'amour véritable de l'autre.


Ils ont été tellement trahis auparavant

Qu'ils pensent qu'ils ne méritent pas tant

Ils sont là pour donner, pour s'offrir

Mais, pas encore assez pour recevoir.


Ils se ferment le cœur et l'esprit

Parce qu'ils ne font plus confiance

Ils ont été tellement abusés pour rien

Qu'ils préfèrent partager sans réception.


Ils ne veulent plus être perméables

Aux peurs et hontes des autres êtres

Il y en a beaucoup trop qui leur ont offert

Leur dure souffrance déguisée en amour.


Une confiance pure abusée si cruellement

Une âme abandonnée dans son inquiétude

Les rêves brisés avec l'excuse de protection

L'imposition d'autorité dure sans invitation.


* * *


Prendre le rôle du sauveur super bienveillant

Même quand personne ne t'a rien demandé

Se mêler des affaires très intimes des autres

Juste pour y laisser nos jugements coriaces.


Briser les rêves sous prétexte de l'impossible

Couper les ailes des oiseaux avec nos peurs

Juste pour qu'ils arrêtent de nous rappeler

Que nous aussi on peut voler avec nos désirs.


Utiliser la vulnérabilité et la fragilité de l'autre

Pour justifier nos propres erreurs du passé

C'est très confortable cette arme stratégique

Pour protéger notre ego de sa transparence.


Sentir la souffrance de l'autre est attirant

Tu veux être là, tu veux tellement l'aider.

Du moins c'est l'histoire que tu te racontes

En réalité, tu veux projeter sur lui ta honte.


Quand quelqu'un est dans ses faiblesses

C'est le moment parfait pour ton naïf ego

Pour se gonfler, pour se prouver et se mentir

En utilisant ton pouvoir pour écraser l'autre.


Si tu rêves de devenir l'alpha dans ta tête

Tu dois savoir te battre avec une vraie dignité

Le clan ne va pas respecter comme son patron

Le loup qui est trop lâche pour être honnête.


Si tu pensais que tu peux avoir la couronne

En faisant la guerre de pouvoir sans honneur

Tu ne joues même pas à des jeux excitants

Tu es juste terrifié, mais tu ne sais pas le dire.


Tu joues à des jeux très tristes et si pénibles

Si tu penses que tu peux oublier tes péchés

Si tu penses que la conscience est aveugle

Tu risques de te perdre dans tes mensonges.


Et, l'univers constitué de tes critiques crues

N'est pas si excitant et "chill" que tu le crois

Je pense que c'est ça qu'on appelle l'enfer ici

C'est quand tu vis dans tes propres jugements.


* * *


Le code moral ou culturel ou peu importe

C'est le programme des croyances à revoir

Ce sont des blessures qui se protègent bien

Pour se cacher de la vérité très souffrante.


On utilise nos vies si étranges, brisées

Comme des exemples parfaits à suivre

On se plaint que le monde est juste fou

Mais, on s'encourage à continuer pareil.


On se fâche contre le système du non-sens

Mais, aussitôt qu'il y a quelqu'un qui ose

D'offrir une alternative avec plus de cohérence

On lui dit qu'il doit se calmer le pompon.


Qu'il doit arrêter enfin de rêver en arc-en-ciel

Qu'il doit redescendre sur terre des mortels

Qu'il doit continuer à souffrir comme nous

D'être un esclave un peu pour pouvoir rêver.


Les gens qui ne se sont pas permis encore

D'ouvrir leurs ailes très grandes, d'oser voler

Vont être emmerdés d'observer les oiseaux

Qui ont appris à se régaler en liberté totale.


Si tu n'es pas encore arrivé au bout

De tes propres désirs bien enjoués

La réalisation des rêves des autres

Peut te paraître comme un danger.


Cette peur que l'autre réussisse là où tu hésites

Te confronte au miroir de ta propre immobilité

Chaque pas qu'il fait vers sa liberté authentique

Illumine les chaînes que tu n'oses pas briser.


Car au fond, ce n'est pas l'autre qui t'effraie

Mais la partie de toi qui reconnaît sa vérité

Cette voix étouffée qui chuchote sans cesse

"Moi aussi, je pourrais vivre mon rêve maintenant."


Tu préfères croire que c'est impossible pour tous

Plutôt que d'admettre que c'est possible pour toi

Tu cultives des théories complotistes sur l'échec

Pour justifier ton propre refus de tenter l'aventure.


Tu dissèques les risques avec un œil chirurgical

Tu énumères les obstacles comme des trophées

Tu transformes ta peur en sagesse superficielle

Et ton inaction lâche en prudence raisonnable.


Mais chaque fois que quelqu'un ose s'élancer

Vers l'horizon incertain de ses propres espoirs

Une fissure s'ouvre dans ton monde bien construit

Et la lumière s'infiltre, révélant tes drôles excuses.


* * *


Si tu n'as jamais fait du camping sauvage ici

Ça se pourrait que ça t'intrigue quand même

Mais, ça se peut aussi que ça te fasse très peur

Donc, tu penses que ceux qui le font sont fous.


Si ton ami te partage sa grande excitation

D'aller dormir sous les étoiles indomptées

Ça fait des siècles qu'il en rêve tellement

Et, maintenant il veut sauter dans le vide.


Il souhaite arrêter d'en parler, mais le faire

Même si ça fait peur et c'est l'inconnu total

Mais, si toi tu as très peur des moustiques

Tu peux assez facilement tuer sa motivation.


C'est plus facile de juger et faire la guerre

Que de reconnaître nos propres croyances

C'est plus simple de nommer la raison dure

Que de ressentir l'autre dans la curiosité.


Si tu es dans une prison que tu aimes bien

Ça se peut que quand ton ami s'est libéré

Tu vas avoir beaucoup d'émotions intenses

La peur, la joie, la honte, la colère, la tristesse.


Ça se peut aussi que c'est plus compliqué

Des émotions très sophistiquées des adultes

La jalousie, la rancœur, la confusion, le déni

N'importe quoi pour éviter de se regarder la face.


Nos émotions sont nos messagers secrets

Pour nous amener vers nos propres désirs

Ce sont des panneaux d'indication pour nous

Non pas pour guider la voie unique de l'autre.


Si tes conseils sont infusés de tes peurs

Que tu n'as pas encore appris à transcender

Si tu parles de toi-même en pointant du doigt

Tu n'aides personne véritablement en réalité.


Si tu souhaites que l'autre juste abandonne

Laisse tomber ses rêves si beaux et profonds

Juste pour que tu puisses continuer naïvement

À te mentir que la souffrance est obligatoire.


Si ton support en aide est une précaution

Un raisonnement logique de l'échec certain

Si tu te sens anxieux et en réaction intense

C'est toi qui as besoin d'amour et d'écoute.


* * *


C'est drôle combien on a de bénévoles

Des gens qui se sont auto-proclamés

Pour offrir des services de bienveillance

Du conseil pro de l'avocat... du diable.


Ceci n'est pas un rôle juste à jouer

Si jamais personne ne te l'a demandé

Si on te demande juste d'encourager

De faire confiance, d'avoir la foi...


C'est un peu con tenter de les "protéger"

En leur disant pourquoi et comment

Leur rêve ne pourra jamais fonctionner

Dans le monde violent du non-sens.


Pourquoi offres-tu des mises en garde

Déguisées en sagesse et en expérience

Quand c'est plutôt ta propre cicatrice

Qui parle à travers ta bouche prudente ?


Tu dis "sois réaliste" comme si c'était

Une vertu de réduire ses aspirations

Mais tu ne vois pas que ton "réalisme"

N'est que le mausolée de tes rêves morts.


Tes conseils "pour le bien-être de l'autre"

Portent l'empreinte invisible de tes échecs

Des possibilités que tu n'as jamais osé explorer

Ton manque de courage à poursuivre le chemin.


Pire encore sont les demi-encouragements

Ces "vas-y, mais..." lourds de sous-entendus

Où tu plantes la graine du doute si cruellement

Tout en prétendant offrir ton soutien si aimable.


Et si tu essayais, juste pour une fois

D'être témoin sans être juge de l'autre

De tenir l'espace sans le remplir de toi

D'écouter sans déjà préparer ta réponse ?


Tu ne devrais pas donner ton avis "perso"

À des situations que tu n'as jamais vécues

Surtout si ce que tu partages comme expertise

Est ton jugement à toi ou tes peurs si tristes.


Quand quelqu'un te partage ses grands rêves

C'est très fragile, intime et oh que vulnérable

C'est important de les accueillir, créer l'espace,

Et non les arracher comme de mauvaises herbes.


Tu n'es ni protecteur ni sauveur ni guide

D'une expérience ne marchant pas près de toi

Une âme qui explore sa propre forêt unique

S'en fout royalement de tes préoccupations.


Tes insécurités, tes doutes et tes mises en garde

Doivent passer le filtre de nos perceptions avant

Demande-toi si ça ne t'appartient pas au juste,

Et, si c'est ça, parler au "je" serait plus sincère.


* * *


Il y a des gens qui pensent que leurs rêves

Ne poussent que sur les arbres imaginaires

Je veux faire ça, mais pas encore, pas là ou ici,

Pas assez d'argent, de temps, de sécurité, etc.


Peut-être demain ou dans quelques années

Peut-être dans une prochaine vie ou jamais,

Mais en tout cas, j'ai un plan super bien fait

Une bonne stratégie... pour continuer à rêver.


Et en attendant, je hais ce que je fais

Mon travail quotidien me déprime tant

Mes collègues m'énervent, mais bon,

Je souffre pour manger, c'est ça la vie.


Pourquoi autant de personnes pensent

Que c'est impossible d'aimer travailler

D'être en amour avec notre vrai service

D'être excité de se lever pour œuvrer.


Être heureux, passionné et stimulé par la vie

C'est pendant les vacances ou à la retraite

Que ça pourrait se passer, potentiellement

Mais à la job, c'est notre esclavage la norme.


Pourtant, il existe une autre façon d'être

Au-delà des écrans de nos limitations

Un chemin où ton âme, ta tête et ton corps

Se reconnaissent comme fidèles alliés.


L'art de vivre n'est pas dans la grande fuite

Ni dans l'attente d'un futur hypothétique

Il se trouve dans la présence immédiate

À l'invitation sacrée de chaque souffle.


* * *


Le pouvoir créatif nié est une blessure profonde

Qui saigne silencieusement dans nos cellules

C'est le traumatisme de l'enfant réprimandé

Pour avoir osé rêver au-delà des frontières.


Te souviens-tu du moment exact, si triste

Où quelqu'un a ri de ton dessin maladroit

Où l'adulte a dit "sois sérieux maintenant"

Et où ton âme d'artiste s'est repliée en rien ?


La civilisation des chiffres et des algorithmes

A façonné des êtres fendus en deux opposés

Leur cœur orphelin cherchant désespérément

Le chemin perdu vers leur imaginaire sauvage.


Nous avons érigé des temples à la raison froide

En oubliant que même les mathématiques

Sont nées de l'émerveillement cosmique

D'un esprit courageux jouant avec l'infini.


L'art n'est pas un luxe superflu ou inutile

C'est l'oxygène de notre conscience collective

La voie royale pour réguler nos émotions

Et créer cohérence dans notre système nerveux.


Quand tu peins, quand tu chantes, quand tu danses

Ton corps se souvient de sa sagesse primordiale

Tes neurones tissent de nouvelles constellations

Et ton âme retrouve sa langue maternelle, si belle.


Une culture privée de création authentique

Est un désert émotionnel, un vide existentiel

Où la raison crie à s'en déchirer les poumons

Pour retrouver le cœur qu'elle a abandonné.


Car même le cerveau le plus analytique

A besoin de sensibilité pour bien fonctionner

La créativité n'est pas l'opposé de l'intelligence

Elle en est le terreau fertile et très essentiel.


Guérir notre rapport à l'imagination

C'est reconstruire la tapisserie sacrée

Entre nos rêves et notre réalité tangible

Entre ce que nous désirons et ce qui se crée.


Ose reprendre tes crayons, tes pinceaux

Ton corps comme outil, ta voix comme oracle

Retrouve cette joie sauvage de créer sans but

Et observe le monde changer autour de toi.


* * *


Tu n'as pas besoin d'une permission externe

Pour danser au rythme de tes propres tambours

Ta joie n'attend pas l'approbation des autres

Elle jaillit naturellement quand tu te l'autorises.


La vie authentique commence par l'écoute

De cette voix douce qui murmure en dedans

Celle qui connaît la trajectoire unique, belle

Que ton âme a choisie pour créer du plaisir.


Écouter son corps, ses intuitions profondes

Faire confiance à la sagesse qui nous habite

Oser vivre sans le filtre des attentes d'autrui

C'est le vrai cadeau, silencieux et puissant.


Honorer ses limites comme ses élans vitaux

Reconnaître quand c'est oui, quand c'est non

Sans l'armure rigide de nos conditionnements

Avec la fluidité sauvage de notre vraie nature.


Ton travail peut devenir une œuvre d'art

Quand il s'aligne avec ton essence profonde

Quand chaque geste devient une prière

Une offrande consciente à la beauté du monde.


Soutenir les autres dans leurs rêves les plus fous

Non pas comme un sauveur ou un guide supérieur

Mais comme témoin bienveillant de leur grandeur

C'est aussi ça, l'art subtil d'aimer véritablement.


Accepter nos parts d'ombre avec tendresse

Sans jugement, sans honte, sans rejet brutal

Voir la perfection cachée dans nos failles

Et la leçon, le don sacré dans chaque erreur.


La vraie liberté n'est pas l'absence de structure

Mais la danse harmonieuse entre chaos et ordre

Entre nos élans sauvages et nos engagements

Entre nos racines profondes et nos ailes ouvertes.


Tu n'es pas obligé de souffrir pour mériter

La joie est ton héritage, ton droit de naissance

L'univers entier conspire pour ta floraison

Si tu oses enfin ouvrir tes bras à l'abondance.


Imagine un instant que ta vie n'est pas un combat

Mais une exploration joyeuse de possibilités infinies

Que chaque défi t'invite à plus de conscience,

Et chaque obstacle cache un cadeau précieux.


* * *


Respire cette vérité jusqu'au fond de tes cellules :

Tu es déjà complet, déjà parfait, déjà super divin

Ta seule mission est de te rappeler qui tu es

Et d'incarner cette lumière sans compromis.


L'art de vivre, c'est l'art d'aimer pleinement

Soi-même d'abord, puis le monde entier

C'est l'art de créer, de rêver, de célébrer

Même quand la nuit semble trop obscure.


C'est tisser chaque jour avec des fils invisibles

La tapisserie unique de ta conscience éveillée

C'est danser avec la joie comme avec la peine

En sachant que les deux sont invités au banquet.


Alors ose cette révolution extraordinaire,

De vivre chaque instant comme une prière

De transformer ton travail en œuvre sacrée

Et tes relations en miroirs de compassion.


Car au fond, nous sommes pèlerins, ensemble

Sur le chemin mystérieux du retour à nous-mêmes

Et la plus belle chose que nous puissions offrir

Est la lumière authentique de notre être véritable.



 
 
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