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L'ART DE MOURIR

La transformation est une science

C'est une discipline très spéciale

C'est le chaos total de l'inconnu

Mais, avec une cohérence parfaite.


La transformation est un voyage

Entre les temps et les espaces

La liberté nue d'une âme sauvage

Qui se réinvente dans ses rêves.


La transformation est un art sacré

Hyper bien protégé et super aimé

C'est une harmonie qui se danse

Dans les silences entre les couleurs.


La transformation est une renaissance

À notre beauté ultime et innocente

À nos peurs fragiles et vulnérables

À nos hontes gênées et souffrantes.


La transformation est une régénération

Le recyclage naturel de toutes les formes

Le vidage et le remplissage des batteries

Avec des architectures plus excitantes.


La transformation est remplie de peine

Des tristesses et des larmes claires

Des angoisses et des frustrations

D'un très grand spectre d'émotions.


La transformation est un deuil permanent

C'est l'art de vivre dans le moment présent

C'est d'accepter qu'à chaque respiration

Il y a quelque chose qui relâche et s'envole.


La transformation est le mouvement

La danse mystérieuse des puissances

C'est la magie de ce que tu ne connais pas

Pour t'amuser et pour te rendre plus curieux.


La transformation est toujours incertaine

Elle est l'incarnation de la souveraineté

Comment penses-tu pouvoir prédire

La volonté de ce qui n'a jamais existé ?


* * *


Comment peux-tu avoir une recette exacte

Un mode d'emploi très parfait et calculé

Pour avoir un graphique super détaillé

De la création qui fait l'amour au chaos ?


Comment veux-tu planifier l'impossible ?

C'est quoi ta stratégie pour fuir tes peurs ?

Comment fermes-tu la porte à l'innovation,

À l'émergence concrète de tes vrais désirs ?


Comment mets-tu dehors ce qui est différent

De tes cycles de souffrances si habituelles

Comment accueilles-tu et acceptes-tu la vie

Cette danse entre l'imprévisible et le sensible ?


Pourquoi t'accroches-tu autant à ton connu ?

Pourquoi protèges-tu ce qui ne te fait pas jouir ?

Pourquoi préfères-tu la sécurité très souffrante

À la liberté de l'innocent et pur inconnu ?


Pourquoi bois-tu dans la rivière de confusion

De l'eau stagnante et si intoxiquée, si polluée

Pourquoi as-tu si peur des vagues bien froides,

Qui revitalisent avec joie ton corps et ton âme ?


Pourquoi préfères-tu la répétition du vieux

Pourquoi marches-tu sur les mêmes râteaux

Est-ce ça que tu appelles la vraie tradition

Que de frapper ta tête sur les mêmes murs ?


Pourquoi ne t'honores-tu pas comme précieux

Pourquoi ne t'aimes-tu pas inconditionnellement

Pourquoi ne réclames-tu pas ta puissance brute

Ton pouvoir inné de la cocréation émergente ?


Pourquoi subis-tu l'abus et la maltraitance

Pourquoi fermes-tu les yeux au non-sens

Pourquoi n'utilises-tu pas ta voix, tes actes

Pour nous partager ton amour authentique ?


Pourquoi ne bâtis-tu plus avec ton cœur ?

Pourquoi ne l'écoutes-tu pas et l'ignores-tu ?

Pourquoi ne réponds-tu pas aux messages

Des âmes qui t'offrent leur douceur en cadeau?


Pourquoi protèges-tu ce que tu ne sais pas

Pourquoi cherches-tu la certitude du jugement

Les convictions futiles de ce qui serait, peut-être,

Juste pour prendre le contrôle sur tes peurs nues ?


Pourquoi dessines-tu les tableaux déjà vus

Pourquoi crées-tu comme une machine

Une chaîne de production de quantité

Qui se fout un peu de la qualité unique ?


Pourquoi as-tu donné ta valeur à la science

À la raison et à la logique de notre non-sens

Pourquoi as-tu privé la créativité et l'art sacré

Des ressources, du temps et de l'importance ?


* * *


Tu dis à tes enfants que les chiffres et le data

Sont plus significatifs que leurs vécus d'âme

Leur obéissance prime sur leurs sensations

Le système artificiel est leur nouveau Dieu.


On ne sait plus comment offrir l'amour simple

Le temps de présence, compassion sans intention

D'être là sans agenda, sans peur et sans presse

De prendre le temps de ressentir l'émergence.


On ne sait plus comment être comme les enfants

Jouer avec la gaieté et la sécurité de l'innocence

Avoir le cœur ouvert qui aime tout avec magie

Qui s'émerveille à chaque moment de la réalité.


On est tellement pris dans notre propre prison

Des mémoires qui sont mortes depuis longtemps

On résiste à laisser couler ce qui le demande

En s'attachant à ce qu'on ne veut pas pardonner.


On projette notre conscience précieuse

Dans les choses matérielles et le confort

On cache la beauté nue de nos belles âmes

Derrière les filtres de sécurité futile et lourde.


On se nomme libres, puissants et souverains

Et en même temps on s'encourage à la prison

On juge le système très aveuglément, naïvement

Pendant qu'on se nourrit grâce à son non-sens.


Tu condamnes les mains qui te nourrissent

Tu te coupes de la source de ton abondance

Quand tu critiques et tu parles dans le dos

De tes leaders, tes patrons ou de tes guides.


Tu as enfoui tes désirs d'un monde rêvé

Sous les voiles de notre cruelle ignorance

Tes traumatismes et tes résistances très fières

T'ont arrêté en plein milieu de ton chemin.


Tu as été emprisonné dans nos illusions

Nos croyances limitantes très terrifiantes

Tu as été endoctriné par les hontes si dures

De tes ancêtres et même de notre humanité.


* * *


Mais, c'est toi qui as choisi de jouer ce jeu

C'est toi qui as demandé d'avoir un maître

C'est toi qui voulais apprendre ce qu'est

La danse juste entre l'autorité et la liberté.


C'est toi qui as demandé la clarté intense

Peu importent les conséquences et les effets

C'est toi qui as convoqué le Dieu lui-même

Pour une partie d'échecs en toute simplicité.


C'est toi qui voulais savoir guérir et devenir

L'humain-médecine qui peut faire des miracles

Tu n'as jamais demandé quel est le vrai prix

Pour libérer la vraie souffrance de la conscience.


C'est toi qui as cherché la perfection exacte,

Tu as trouvé des assez fous qui pensent aussi

Qu'ils ont le pouvoir quelconque à contrôler

La danse sauvagement sacrée de l'imperfection.


Tu cherchais les cieux des plus hauts

Des montagnes jamais marchées encore

Des océans et des rivières si pures et claires

Pour que tu puisses voir ta vraie beauté.


Mais, tu t'es perdu dans la forêt très sombre.

Les racines de nos mémoires bien oubliées

Se sont réveillées dans les atomes de ton âme

Pour te rappeler d'où tu viens et où tu vas.


Pour te montrer la magie de notre existence

Pour t'offrir l'amour qui n'était jamais perdu

Pour t'embrasser si doucement, en silence

Que tu ne saurais même pas si tu rêves ou non.


* * *


L'Art de mourir n'est pas différent de vivre

C'est notre capacité et habileté à s'ouvrir mieux

À se laisser bercer par les étoiles lointaines

Comme si elles n'avaient jamais arrêté de briller.


Si tu vis avec l'excitation pure et la joie d'être

Si tu accueilles la réalité comme un cadeau

Si chaque instant est rempli d'extase divine

Tu n'aurais pas peur de la mort, tu l'aimerais.


Tu saurais comment cocréer avec elle

Mettre au monde tes visions magnifiques

Comment danser en cohérence son art

Pour t'aider à mieux réaliser tes rêves.


La mort est en réalité très sensuelle

Elle adore œuvrer avec tes fantasmes

Elle s'inspire de tes désirs les plus fous

Pour te faire chanter ta plus belle chanson.


La mort peut être radicale, même sévère

Mais, elle est toujours une douce joueuse

Elle adore rire et faire rire tout le monde fort

Mais, tous ne comprennent pas son humour.


Pour comprendre le vrai drôle de son art

Tu dois relâcher beaucoup de croyances

Tu dois oser ouvrir tes perceptions au-delà

Pour prendre conscience avec qui tu joues.


Le vrai plaisir de vivre pleinement ici

Est de savoir mourir à chaque instant

De maîtriser l'intemporalité de l'existence

Pour que même la mort devienne transparente.


Le vrai bonheur d'une vie très expérimentée

Est la sagesse d'expandre et de contracter

De monter pelleter les nuages de nos rêves

Et de plonger avec courage dans nos ombres.


Mais tout ça sans aucune attente égoïque

Aucune projection de l'avenir programmable

Aucun attachement malsain, si corrompu

À tes mémoires des guerres non pardonnées.


* * *


L'histoire n'est pas une répétition du passé

Si c'est ce que tu choisis d'expérimenter ici

Si tu laisses le passé se transformer en paix

Ça se peut que ça ferait pousser des fleurs.


Le respect des cycles et des rythmes sacrés

Les danses qu'on ne comprend pas encore

La nature qui nous chante sa magie unique

Pour chatouiller notre cœur radieux de joie.


Apprends à accueillir le deuil et sa sagesse

Non comme un intrus qui brise ton paradis

Mais comme un maître doux et très patient

Qui t'enseigne la profondeur de l'existence.


Écoute l'émergence de tous les impossibles

Le bruissement délicat des futurs qui s'éveillent

Comme les bourgeons éclatant au printemps

Dans la symphonie silencieuse du renouveau.


Ose rêver en couleurs jamais nommées

Chanter avec des voix encore inconnues

Respirer l'air nouveau des mondes à venir

Apprendre comment aimer toujours plus.


Accueille ton âme de nouveau, encore

Dans les bras infinis de l'univers tendre

Comme un enfant qui retrouve sa mère

Après un long voyage dans l'oubli divin.


Entre dans ta puissance innée sans hésitation

Dans ton propre royaume voulu, ici ou ailleurs

La géographie importe peu, le temps s'efface

Seule la joie qui fait vibrer ton être compte.


* * *


Car au-delà des formes et des transformations

Des morts petites et grandes qui sculptent la vie

Reste cette vérité simple et toujours si éternelle :

Tu es libre de choisir la danse qui te plait le mieux.


Cultive cette liberté comme la plus précieuse

Des graines offertes à ton jardin avec l'amour

Et observe-la fleurir en mille métamorphoses

Dans l'extase sacrée d'être pleinement vivant.




 
 
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