Incertain & Inconnu
- Kateryna Derkach
- 1 mai
- 4 min de lecture
Les mots sont importants.
Les mots ont des croyances.
Les mots ont des fréquences.
Les mots peuvent transformer.
La plupart ont peur d'incertain
Même si on aime bien l'inconnu
Mais quand tu y penses un peu
Comment différencier les deux ?
L'incertitude donne des frissons
L'inconnu excite l'enfant intérieur
Les deux te mettent en mouvement
Mais, tu y nages très différemment.
Avec l'incertitude tu paniques
Tu veux la réponse tout de suite
Ton focus mental se contracte
Les émotions prennent le bord.
Tu deviens crispé et sérieux
Tu cherches les réponses
N'importe quoi en réalité
Juste pour calmer ta peur.
Mais, avec l'inconnu tu t'ouvres
Tu te remplis d'émerveillement
Tu vois la vie comme un cadeau
Qui s'ouvre en continu pour toi.
Tes pensées dansent libres
Il y a une expansion mentale
Ton cœur est dans la grâce
Tout ton être a hâte de vivre.
La perception fait des miracles
Le monde entier se transforme
Quand tu oses voir et ressentir
Sa complexité si belle et drôle.
L'incertain gère nos insécurités
Il nous rappelle les risques crus
Mais l'inconnu invite la créativité
Il réveille nos désirs très profonds.
La tension éternelle, perpétuelle
Entre la tradition et l'innovation
Entre la protection et le progrès
Entre le futur voulu et le passé nié.
Peu importe ce que tu fais ici
Le monde va toujours changer
À chaque instant il se transforme
Soit tu l'accueilles soit tu résistes.
Soit tu es une victime stressée
Cherchant à contrôler le temps
Soit tu cocrées avec l'émergence —
Tu deviens le maître du mouvement.
L'incertain sème les problèmes
Les inquiétudes et les défis durs.
Mais l'inconnu est plus curieux
Il ne voit que des opportunités.
Tu peux créer à partir de la peur
C'est souvent ça qui guide d'ailleurs
L'incertain qui souhaite la vérité
Pour tout savoir et tout contrôler.
La peur peut te motiver beaucoup
La peur peut conquérir l'impossible
Tu peux inventer n'importe quoi
Juste pour te protéger de ta peur.
Mais tu peux aussi créer et innover
À partir de l'espace de la joie pure
Tu peux percevoir l'inconnu de la vie
Comme ton meilleur ami d'enfance.
Celui qui invite à l'exploration
À découvrir, à se voir, à ressentir
À toucher les horizons nouveaux
De notre imaginaire qui s'incarne.
Celui qui vit dans le moment présent
L'espace où l'entièreté de l'existence
Émerge de l'inconnu si imprévisible
Mais avec l'excitation et non la peur.
Comment sortir des vieux cycles ?
Comment transcender ce Samsara ?
Comment se libérer de l'ignorance
Si on juge et réprime l'inconnu ?
L'inconnu n'est pas à contrôler
L'inconnu est un truc à savourer
À se laisser pénétrer par la vie
En mode "réception de l'amour".
Au contraire de l'incertitude
Qui cherche à s'auto-détruire
À bâtir des murs très sécurisés
Pour contrôler ses peurs fictives.
La confiance est le pont sacré
Entre la peur créée et la joie innée,
Entre le confort dans l'inconnu
Et la déstabilisation de l'incertain.
Si tu fais confiance à la vie
À toi-même et à autrui
À la nature et à l'humanité
L'inconnu va te faire jouir.
Mais si tu as encore peur
Si tu ne fais pas confiance
Si tu ne crois plus à l'amour
L'incertitude risque de te tuer.
Le choix t'appartient toujours
Tu décides ce que tu préfères :
Voir la vie comme un réel danger
Ou t'émerveiller de sa magie.
Tu es l'artiste de tes perceptions,
Tu es le maître de tes croyances,
Tu crées avec tes émotions nues
Ta réalité dans le moment présent.
Et si les émotions étaient très simples
Comme des couleurs de peinture vives,
Tu aurais une palette d'une douzaine
Et tu serais le peintre de ta réalité avec.
Mettons que la peur est le bleu,
Mettons que la joie est le jaune,
Mettons que la colère est le rouge,
Mettons que l'amour est le vert.
Si tu ressens toujours de la peur,
Si tu peins ta vie seulement en bleu,
C'est comme si tu programmais
Ta propre réalité à être bleue de peur.
Mais si tu mets du jaune partout,
Si tu colores avec la joie en grandeur,
Si tu sèmes l'amour dans chaque acte,
Comment penses-tu que ta vie serait ?
Et si jamais on était tous des artistes
Œuvrant sur la même toile collective,
Mettant dessus nos couleurs si uniques
Pour créer des réalités époustouflantes ?
Mais si tout le monde est dans la peur,
Toutes nos couleurs se mélangent au bleu.
On va avoir beaucoup de tonalités diverses
Mais toutes des nuances du bleu pareil.
Quand quelqu'un ose mettre du jaune,
Tout le monde lui dit qu'il est juste fou,
Qu'il doit arrêter de rêver en couleurs,
Et on repeint vite son jaune en bleu.
Quand tu es habitué de vivre toujours pareil
Dans une prison froide avec des murs bleus,
Ça se peut que t'aies peur un peu de l'inconnu,
De peinturer de gros tournesols jaunes dessus.
Ça se peut que le bleu a l'air plus uniforme,
C'est le confort de la stabilité si bien connue.
Même si prison, on appelle ça notre maison,
Même si on n'aime plus, on ne change rien.
Et si on repeinturait nos murs d'incertain ?
Si on colorait tous en couleur arc-en-ciel ?
Et si on était encore plus fous et curieux ?
Et si on sortait tous dehors de la prison ?
Et si on arrêtait même de tout peinturer ?
Et si on se laissait être colorés par la vie ?
Et si la réalité est déjà multidimensionnelle
Et la dimension qu'on désire nous choisit ?
